Réponse à: IMPATIENTE (enfant qui n'accepte pas de réprimandes)
Surnom: IMPATIENTE
Pays: Canada
Âge: 40
Sexe: féminin
Bonjour à vous!
Voilà ma question.Un enfant de 8 ans qui n'accepte pas de réprimandes,crie au moindre "non",fait des menaces à ses parents et ment quand bon lui semble,que faut-il faire?
Elle a un caractère difficile depuis qu'elle est toute petite (environ 2 ans).Le pédiatre avait dit que son caractère changerais en vieillissant,mais rien n'a changé.Au contraire,ils ont consulté un pseudo psy et lui aussi disait d'être plus ferme avec elle qu'elle était encore attaché au cordon de sa mère et qu'avec le temps tout s'arrangerait.Mais maintenant les crises sont de plus en plus fréquentes et (je l'ai vu moi aussi)ses yeux deviennent furieux,enragés et ses parents n'ont plus le contrôle durant ses crises.Elle se perd carrément.Elle a déjà traité son père d'ostie de chien,je te haïs,et sa mère de maudite conne, elle lui dit: "mes amies le savent que tu n'est pas gentille".Et quand elle est réprimandée,elle crie comme si quelqu'un la battais et dit à sa mère je vais le dire à Manon(son prof),à la directrice et à Hélène(son médecin qui la suit présentement)et tu vas voir ce qu'il ce passera.
À l'école tout va bien,mais à la maison c'est l'enfer,ses parents vivent un vrai cauchemar.Elle a frère plus jeune d'un an et demi qui vit tout ça et qui lui est très très doux.Il nous dit tu sais (on l'appellera Evelyne) Evelyne fait de grosse colère et ses yeux sont méchants et elle crie comme ça(et il imite ses crie,car ce ne sont pas des crie d'enfant de 8 ans)et elle dit à maman et papa ceci et cela.Elle ne couchait pas dans son lit,ce n'est que depuis 1 mois à peu près qu'elle couche dans son lit.
Et ce fut l'enfer,c'était des crises à ses parents"je vais me lever durant la nuit je ne dors pas dans mon lit,mais avec vous".Et quand sa mère lui explique que son frère dort dans son lit depuis toujours qu'elle est bien chanceuse d'avoir dormi avec eux depuis toujours elle crie et fait la sourde oreille.Elle est tombé une journée à l'école et à fait croire qu'il fallait faire attention qu'elle avait subi une opération à la colonne.Alors,l'école s'est alarmé et a téléphoné à sa mère de venir la chercher.Quand sa mère est arrivé,elle allait mieux.La secrétaire lui dit qu'ils n'ont pas pris de chance vu qu'elle avait été opéré pour la colonne,ils ne l'ont pas bougé.Sa mère a répond:mais elle n'a jamais été opéré pour la colonne!!Elle a sourit et à dit:"oups!je me suis trompé!!!" En regardant sa mère avec un sourire qui en disait long.(Elle savait très bien ce qu'elle avait inventé).
Quoi faire?Ils ont demandé de l'aide à d'autre psy,car ils n'en peuvent plus.Et je vous avoue que c'est dure à expliqué par écrit il faut vraiment la voir.Mais étant donné que vous êtes psy,peut-être pourrez-vous les conseiller?Ils en n'ont vraiment besoin.à votre avis qu'elle est le probème?Quoi faire?Aidé-les,sa mère ne fait que parlé de la mort.
Merci d'avoir pris la peine de me lire, j'espère avoir une réponse sous peu. C'est très,très important !
Merci beaucoup.
Bonjour Impatiente,
Ouf ! Si j'étais à la place des parents de cette enfant je me sentirais vite dépassé par cette situation et j'aurais bien besoin d'aide !
Il est temps de redresser la situation pour le mieux-être de cette famille. Il y a de l'espoir puisque vous dites qu'à l'école tout va bien. Il m'apparaît donc clair qu'avec un encadrement adéquat, Evelyne peut acquérir des comportements acceptables.
Quand un enfant a un caractère «difficile» depuis l'âge de deux ans, ce n'est pas le temps qui va arranger les choses, le temps ne fait rien d'autre que passer.
Une attitude ferme et constante, des règles claires et des conséquences immédiates quand elles ne sont pas respectées, des limites exprimées avec vigueur mais sans violence face aux comportements inacceptables, voilà ce qui peut redresser cette situation difficile.
J'entends d'ailleurs le message d'Evelyne derrière son agir : « Qu'est-ce que vous attendez pour me mettre des limites ? Je devrais aller jusqu'où ?». Même si les enfants font des crises quand on leur dit non, c'est quand même sécurisant pour eux d'avoir un encadrement par des limites clairement établies et stables.
Voici quelques suggestions pour commencer.
? Continuez d'exiger qu'elle dorme dans SON lit. La place d'un enfant de huit ans n'est pas dans le lit de ses parents. Évitez de faire de comparaisons avec son frère; si elle se lève la nuit pour rejoindre ses parents, raccompagnez-la gentiment dans son lit en accusant réception de sa crise. Une phrase comme : «Je sais que tu aimes bien dormir avec nous mais nous préférons dormir seuls» peut être aidante. Et il ne doit plus y avoir d'exceptions, sinon tout est à recommencer.
? Les insultes ne doivent plus être tolérées. Dites fermement (mais sans crier) : «Je n'aime pas recevoir des insultes et je ne veux plus entendre de telles choses !».
? Quand elle hurle et fait une scène, reconduisez-la gentiment dans sa chambre et demandez-lui de ressortir quand elle sera calmée. Parlez fermement, mais sans crier. Les crises ne s'arrêteront pas du premier coup surtout si ça fait longtemps que ça dure, mais le reste de la famille n'est pas obligée de les supporter. Elle veut «crier» . elle peut le faire toute seule dans sa chambre.
? Comme elle se conduit bien à l'école, il serait intéressant d'avoir la collaboration de son professeur pour savoir ce qui fait qu'elle se conduit de façon acceptable dans ce milieu.
Quand des comportements inacceptables se poursuivent longtemps chez un enfant, c'est souvent parce qu'aucun des parents n'y a mis une limite claire. Elle réussit à avoir du pouvoir sur ses parents en les tyranisant, mais les parents ont à récupérer leur pouvoir (de façon diplomatique mais sans appel). Être ferme tout en restant relationnel . voilà le secret !
Les parents de cette fillette ont sûrement beaucoup d'amour pour leur enfant, il s'agit maintenant d'ajouter des habiletés parentales à tout cet amour.
Il peut être difficile de redresser une situation qui s'est détériorée à ce point et pendant des années et un certain support peut s'avérer nécessaire. Pour participer au groupe Parentraide, veuillez téléphoner au : 514-288-5555 ou au 1-800-361-5085.
Merci Impatiente, d'être sensible à la détresse de cette mère et souhaitez-lui bon courage de la part des deux signataires.
Cette réponse a été rédigée en collaboration avec Francine Lavergne, thérapeute P.C.I. et personne-ressource à Parentraide.
P.S. Vous avez bien dit que les parents ont consulté un «pseudo psy» ? Voulez-vous vraiment parler d'un pseudo psy . ou d'un neuro psy (neuro-psychologue) ?
Georges-Henri Arenstein, Psychologue