Réponse à: AUDE (un enfant qui ment)
Surnom: AUDE
Pays: Canada
Âge: 27
Sexe: féminin
J'ai un enfant de 6 ans qui va à la maternelle. Il a quelques problèmes de comportement à l'école.
Malheureusement, comme je l'ai beaucoup sermonné sur son comporment, il a prit l'habitude de me mentir. Maintenant, il ment constamment de peur de se faire sermonner et punir. Je lui est expliqué que je suis plus faché quand j'apprend qu'il m'a menti que lorsqu'il m'avoue ses tords. Mais il compte sur le fait que je ne sais pas toujours quand il m'a menti.
Je ne sais pas quoi faire pour corriger cette situation, ni quand savoir s'il me ment.
Merci à l'avance.
Bonjour Aude,
Les enfants sont parfois tenté de «réarranger» la réalité à leur façon. Vers trois ou quatre ans, ils découvrent le monde de l'imaginaire et ils peuvent se prendre tellement à leur propre jeu qu'ils finissent par se croire eux-mêmes. En général, c'est vers l'âge de sept à huit ans que les enfants font de «vrais» mensonges, c'est-à-dire : de façon consciente et délibérée.
À l'âge de six ans, votre enfants ment pour éviter d'être puni, comme vous l'avez vous-même constaté. À cet âge, on peut aussi mentir pour se rendre intéressant aux yeux des autres, donc pour attirer l'attention.
Notre attitude comme parent peut faire une grande différence face aux mensonges de nos enfants.
Si les punitions sont trop sévères ou si l'enfant est puni quand il avoue une faute, il aura tendance à mentir ou à cacher des choses, pour éviter la punition à l'avenir.
Dire la vérité est une valeur importante à communiquer à nos enfants. L'enfant nous observe et apprend par imitation. Il faut donc être cohérent et ne pas mentir nous-mêmes ou leur demander de mentir quand ça nous arrange, ex. : en arrivant au restaurant, tu diras que tu as 5 ans, comme ça ce sera gratuit pour toi».
Face à un énoncé que vous savez faux, la meilleure attitude est de dire : «Je suis bien surpris(e) d'entendre ça» sur un ton non-accusateur ou encore : «Je préfère entendre la vérité, c'est important pour moi».
Plus vous insisterez sur le fait qu'il ment, plus problème risque de s'aggraver. Renforcez plutôt les occasions où il dit la vérité en lui soulignant combien vous appréciez son honnêteté et sa franchise.
Les enfants aiment faire plaisir à leurs parents et il aura tendance à tenir compte de votre préférence pour la vérité.
Surtout, ne le traitez pas de menteur, c'est un mot qui blesse et cette attitude risque de renforcer le comportement indésirable.
Faites-lui plutôt assumer les conséquences de ses actes : «Tu sais, je ne sais pas si je pourrai te croire la prochaine fois. Tu auras à regagner ma confiance».
Pour les résidents du Québec, la Ligne-Parents peut répondre, 24 hres / 7 jours, aux questions que vous vous posez face à ce grand défi d'élever des enfants. Tél. : 514-288-5555 ou 1-800-361-5085
Je vous souhaite des relations harmonieuses avec votre enfant.
La présente réponse a été rédigée en collaboration avec Francine Lavergne, thérapeute P.C.I. et personne-ressource à Parentr'aide.
Georges-Henri Arenstein, Psychologue