Réponse à: Anne

Âge: 27
Sexe: féminin
La question concerne un problème que vous vivez ? OUI
Considérez-vous ce problème comme étant grave ? SÉRIEUX

Ma fille de 21 mois a tendance à être colérique. Elle se jette par terre quand on lui dit :non, Sophie. Elle crie, lance des des choses, elle se mord aussi quand elle est choquée. S.O.S. Aidez-moi je trouve son comportement bien déplaisant. J'attends une réponse avec impatience.

Pour corriger cette situation, vous devez êtes prête à y consacrer de l'énergie au début. Habituellement ces comportements diminuent graduellement quand ils ne sont pas renforcés. D'abord, il ne faut jamais que l'enfant obtienne ce qu'il (elle) désire de cette façon. Beaucoup de parents nous racontent qu'ils cèdent car ils ne peuvent endurer ces crises et ce, particulièrement quand ils sont fatigués. Il faut absolument éviter cela même si ça prend de l'énergie qu'on a peine à donner. Lorsque le comportement colérique reste modéré, on peut simplement, après avoir répété calmement mais fermement le "non", l'ignorer. Lorsque le comportement est plus excessif, dérangeant, ou dangereux (ex. lancer des objets), on peut mettre l'enfant en retrait en lui disant qu'il pourra revenir lorsqu'il sera calme. Pour un très jeune enfant, cela peut être dans la même pièce, sur une chaise, par exemple. Au début, il faut être prêt à raccompagner l'enfant à l'endroit désigné et à l'y maintenir au besoin. Cela prend de l'énergie au début, mais graduellement les comportements diminuent et l'enfant apprend à respecter vos consignes (ex. rester sur la chaise ou dans sa chambre jusqu'à ce qu'il se soit calmé). Si l'enfant continue à se mordre et que c'est au point de se blesser, consultez un pédiatre.

Il est naturel qu'un enfant recherche la satisfaction de ses désirs et utilise les moyens à sa disposition qui fonctionnent. L'apprentissage du contrôle ne se fait pas spontanément. C'est aux parents à encadrer et guider l'enfant en mettant des limites et en encourageant ses pas vers un meilleur contrôle.

Nous constatons dans notre pratique que certains parents croient qu'il n'est pas souhaitable d'user d'autorité avec les enfants. S'ils ne font pas une remise en question de cette croyance irréaliste, ils ne sont pas au bout de leurs peines.

Hélène Lebel
Richard Paquette

Psychologues, M.A.
PsychoMédia