Un colloque international sur la violence envers les femmes s'est ouvert dimanche à Montréal. Il réunit pendant quatre jours, quelque 225 conférenciers et plus de 600 chercheurs, intervenants, décideurs politiques et étudiants afin de faire le point sur les connaissances, les enjeux actuels et les pratiques en matière de violence envers les femmes.
"Comme bien d'autres problèmes sociaux, la problématique des violences envers les femmes s'est complexifiée au cours des dernières années. En Occident, l'attention des chercheurs-es s'est d'abord surtout portée sur la violence conjugale et les agressions sexuelles. Par la suite, la problématique s'est élargie pour inclure d'autres formes de violence envers les femmes jusque là ignorées (traite des femmes, crimes d'honneur, violences envers les femmes en temps de guerre, etc.)."
"Elle s'est aussi transformée pour prendre en compte les réalités particulières de certains groupes de femmes vivant dans des contextes de vulnérabilités sociales (femmes immigrantes, femmes autochtones, femmes handicapées, lesbiennes, etc.). Les besoins des femmes victimes de violence sont multiples, et des réponses sociales uniformes ne permettent pas nécessairement d'y répondre de manière efficace."
"De plus en plus se pose la question de la pertinence des modèles théoriques (pathologies individuelles, rôles sociaux, féminisme) jusqu'ici largement utilisés pour expliquer la violence envers les femmes ou pour orienter l'intervention."
Le colloque intitulé Violence envers les femmes : réalités complexes et nouveaux enjeux dans un monde en transformation, est organisé par le Centre de recherche interdisciplinaire sur la violence familiale et la violence faite aux femmes (CRI-VIFF) et présidé par la professeure Maryse Rinfret-Raynor de l'Université de Montréal.
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