"L'avortement n'augmente pas le risque de dépression, selon une étude parue à la fin octobre dans le British Medical Journal. Cette enquête auprès de 1200 femmes californiennes relance le débat sur les conséquences de l'avortement, qui oppose les mouvements pro-choix et pro-vie aux États-Unis.
L'analyse de la psychologue Nancy Russo, de l'Université d'État de l'Arizona, se veut une critique d'une autre étude, publiée en 2003 dans le Journal de l'Association médicale canadienne, par un chercheur de l'Illinois. L'auteur de cette étude, David Reardon, avait estimé que l'avortement augmentait de 2,6 fois le risque d'être hospitalisée en psychiatrie.
(...) En gros, M. Reardon estime que l'avortement est plus dommageable pour la santé mentale d'une femme que l'accouchement qu'elle n'a pas planifié, ou même qu'elle n'a pas désiré. De son côté, Mme Russo pense que les femmes qui tombent enceintes inopinément ont des problèmes sousjacents qui expliquent le risque plus élevé de dépression: élever un enfant non planifié ou non désiré aggrave leurs problèmes matériels, et les met parfois en contact avec un conjoint indésirable, ou même violent.