Mise à jour 2013 : Le nouveau modèle proposé n'a pas été adopté et les critères du DSM-IV sont demeurés en vigueur dans le DSM-5. Un nouveau modèle, dit alternatif, est présenté dans une annexe afin que les recherches se poursuivent en vue d'une éventuelle adoption. Il diffère substantiellement de celui présenté ici.
Une « reconceptualisation majeure » des troubles de la personnalité est proposée pour le DSM-5, la 5e édition du Manuel diagnostique et statistique des troubles mentaux (Diagnostic and Statistical Manual of Mental Disorders, DSM) : la définition générale de ces troubles est modifiée, les troubles spécifiques sont regroupés sous 5 types plutôt que les dix troubles actuels et la structure des critères des troubles spécifiques est considérablement modifiée.
Les troubles de la personnalité représentent une incapacité de développer un sentiment d'identité et un fonctionnement interpersonnel qui sont adaptatifs dans le contexte des normes et attentes culturelles de la personne.
A. Un échec d'adaptation qui se manifeste dans un ou les deux domaines suivants :
1. Déficience du sens de sa propre identité comme manifesté dans un ou plus des domaines suivants :
-
i. Intégration de l'identité. Notion de soi ou une identité faiblement intégrée
(ex. un sens limité d'unité personnelle et de continuité ; ressentir des états de soi
changeants ; croire que le soi présenté aux autres est une façade).
ii. Intégrité du concept de soi. Notion de soi ou identité appauvrie et peu différenciée (ex. difficulté à identifier et décrire des attributs personnels ; sentiment de vide intérieur ; limites interpersonnelles peu délimitées ; définition de soi qui change avec le contexte social)
iii. Direction personnelle (self-directedness). Peu de direction personnelle (ex. incapacité d'établir et d'atteindre des buts satisfaisants ; manque de direction, de sens et de but à la vie)
-
i. Empathie. Capacité altérée d'empathie et de réflexion (ex. trouver difficile de
comprendre les états mentaux des autres)
ii. Intimité. Capacité altérée de relations intimes (ex. incapable d'établir et de maintenir des relations proches et intimes ; incapacité de fonctionner comme une figure d'attachement véritable ; incapacité d'établir ou de maintenir des amitiés)
iii. Coopération. Échec à développer la capacité de comportement prosocial (ex. échec du développement de la capacité de comportements moraux socialement typiques, absence d'altruisme)
iv. Complexité et intégration de la représentation des autres. Représentations des autres peu intégrées (ex. formee des images distinctes et peu reliées de personnes signifiantes)
C. L'échec d'adaptation est relativement stable à travers le temps et consistant à travers les situations avec un début qui peut être retracé au moins à l'adolescence.
D. L'échec d'adaptation n'est pas seulement expliqué comme une manifestation ou une conséquence d'un autre trouble mental.
E. L'échec d'adaptation n'est pas seulement dû aux effets physiologiques directs d'une substance (ex. une drogue prêtant à abus, un médicament) ou une condition médicale générale (ex. un traumatisme crânien sévère).
Cinq niveaux de sévérité de fonctionnement sont associés à chacun de ces domaines.
Pour ce qui est des troubles de la personnalité spécifiques, les types suivants sont proposés : antisocial/psychopathe, évitant, borderline (limite), obsessionnel-compulsif et schizotypique.
Les critères de ces troubles spécifiques ont une structure très différente, beaucoup plus complexe, que celle du DSM IV. Elle tient compte du niveau de fonctionnement dans les domaines décrits ci-haut associés à la définition générale, de la présence et la sévérité de traits spécifiques à chaque type et de la présence et la sévérité de 6 traits plus généraux (émotivité négative, introversion, antagonisme, désinhibition, compulsivité et schizotypie).
Psychomédia avec source : American Psychiatric Association.
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