Wolfgang Herzog, Hans-Christoph Friederich et leurs collègues de l'Hôpital de l'Université Heidelberg ont analysé des images de l'activité de certaines parties du cerveau chez 30 femmes atteintes d'anorexie et sans anorexie alors qu'elles effectuaient un test de flexibilité des comportements.
Dans ce test, les participantes se faisaient présenter une rapide séquence de formes géométriques variées et devaient les pairer. Après une série de séquence le principe de pairage était changé.
Les participantes anorexiques s'accrochaient aux réponses comportementales familières plus fréquemment que les participantes en santé. L'analyse des images cérébrales montraient aussi que, chez les participantes souffrant d'anorexie, un circuit entre le cortex et le diencéphale était moins activé. Ce circuit joue un rôle décisif dans l'initiation et le contrôle des actions lors de demandes environnementales changeant rapidement.
Ces résultats indiquent clairement que des facteurs neurobiologiques soustendent les symptômes cliniques de l'anorexie, disent les chercheurs. Puisque les facteurs psychologiques et neurobiologiques peuvent s'influencer les uns les autres, les résultats peuvent conduire à de nouvelles approches de thérapie, considèrent les auteurs.
Moins que 1% de la population est affectée par une anorexie menaçant la vie. Malgré un traitement intensif, cette maladie est sévère et chronique dans 20 à 30% des cas et environ 10% décèdent de la maladie.