Les médicaments psychostimulants et non stimulants utilisés pour le traitement du trouble déficit de l'attention et/ou hyperactivité (TDAH) n'augmenteraient pas les risques cardiaques, selon une étude financée par l'autorité américaine du médicament, la Food and Drug Administration (FDA), et publiée dans le Journal of the American Medical Association.
Laurel Habel, du laboratoire Kaiser Permanente, et ses collègues ont analysé les dossiers médicaux, sur près de 20 ans, de 150 000 personnes âgées de 25 à 64 ans qui prenaient ou avaient pris des médicaments pour le traitement du TDAH tels que le méthylphénidate (Concerta, Ritaline, Quasym, Metadate, Methylin), l'atomoxétine (Strattera) et la déxamphétamine (Dexedrine, Dexamine).
Ces données étaient comparées à celles concernant près de 300 000 personnes n'ayant jamais pris ces médicaments.
L'étude n'a pas montré de lien entre ces médicaments et les risques de crises cardiaques, d'accident vasculaire cérébral (AVC) et de décès soudain liés à une cause cardiaque, même chez les utilisateurs ayant des antécédents de maladies cardiaques.
Des études précédentes ont montré que ces médicaments peuvent augmenter la pression artérielle et le rythme cardiaque. Mais s'il y a un risque d'événements cardiaques, l'étude suggère qu'il est très léger, dit la chercheuse.
L'étude ne vérifiait cependant pas un éventuel lien entre la dose et le risque, relève le site Medscape. Elle ne vérifiait pas également les événements cardiaques moins sévères tels que les palpitations et l'arythmie ventriculaire.
Il y a un mois, la même équipe, dirigée cette fois par William O. Cooper de l'Université Vanderbilt, a aussi publié une étude, analysant les données concernant plus de 1,2 millions de jeunes utilisateurs, qui montrait que ces médicaments n'augmentent probablement pas le risque de problèmes cardiaques sérieux chez les enfants et les jeunes adultes.
Une préoccupation au sujet du risque cardiaque avait amené, en 2008, l'American Heart Association à recommander que les enfants et les adolescents subissent un électrocardiogramme avant de se faire prescrire des médicaments stimulants pour le traitement du TDAH. Dans un éditorial accompagnant la nouvelle étude, le chercheur Philip Shaw des National Institutes of Health conclut que cette recommandation n'est pas supportée par les données.
Psychomédia avec sources: WebMD, Medscape.
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