Une étude britannique, publiée dans le British Journal of General Practice (BJGP), visait à évaluer la proportion de troubles bipolaires non diagnostiqués chez les personnes se faisant prescrire des antidépresseurs pour le traitement de la dépression et de l'anxiété.
Le trouble bipolaire de type 2 se présente souvent par un épisode de dépression majeure et peut être difficile à diagnostiquer. Il est caractérisé par au moins un épisode d'hypomanie et au moins un épisode de dépression majeure, actuels ou passés.
Les gens qui ont eu des épisodes d'humeur élevée dont les symptômes correspondent à l'hypomanie ne les reconnaissent souvent pas comme significatifs et n'en parlent pas à leur médecin.
Tom Hughes et ses collègues de l'Université de Leeds et de la York Partnership NHS Foundation Trust ont mené cette étude avec 236 participants s'étant fait prescrire des antidépresseurs dans une clinique de médecine générale et ayant reçu des diagnostics de dépression (162), de trouble anxieux (46) et de dépression et anxiété associée (28).
Les participants ont rempli le questionnaire de trouble de l'humeur (faites le test), un test fréquemment utilisé pour le dépistage du trouble bipolaire. Ils ont aussi été rencontrés dans une entrevue en face à face.
Parmi ceux âgés de 16 à 40 ans, environ 10 % avaient un trouble bipolaire non diagnostiqué. C'était plus fréquent chez les plus jeunes et ceux qui rapportaient des épisodes plus graves de dépression. Ces troubles bipolaires étaient tous de type 2. Le trouble bipolaire de type 1 est caractérisé par un ou des épisodes de manie (qui ne peuvent passer inaperçus comme ceux d'hypomanie) et des épisodes de dépression ne sont pas toujours présents.
L'étude recommande que les professionnels de santé examinent l'histoire de vie des patients atteints d'anxiété ou de dépression, en particulier les jeunes et ceux pour qui le traitement de la dépression est moins efficace, pour vérifier l'existence de signes de trouble bipolaire.
Un diagnostic erroné peut conduire à un traitement inapproprié, les antidépresseurs non associés à un médicament stabilisateur de l'humeur pouvant augmenter le risque d'instabilité de l'humeur, soulignent les chercheurs.
Psychomédia avec sources : University of Leeds, BJGP.
Tous droits réservés