Mme Béal gérait une équipe de salariés qui devait préparer entre 1.500 et 1.700 repas par jour. Surmenée, elle se sentait diminuée et avait l’impression que les objectifs de son poste étaient inatteignables.
"Quelques mois avant de se donner la mort, elle avait commencé à prendre des antidépresseurs. Elle confiait "ne plus supporter" les objectifs imposés par sa hiérarchie, les horaires difficiles à tenir ou les absences non remplacées. De plus en plus souvent, elle pleurait le soir en rentrant du travail." (Le Monde)
«C’est le travail qui l’a poussée au suicide. Nous étions un couple heureux, on s’en sortait plutôt bien», a indiqué son compagnon Franck Galliano, à l’initiative du rassemblement. «Cette marche, c’est avant tout pour dire stop à la souffrance au travail, banalisée et cautionnée par les entreprises», a-t-il poursuivi en ajoutant qu’il en voulait à la hiérarchie de Sodexho. (20 minutes)
Une enquête a été ouverte par le CHSCT (comité d'hygiène, de sécurité et des conditions de travail), ainsi qu'une enquête judiciaire. Le mari de la victime envisage de porter plainte lorsque le résultat de ces enquêtes sera connu.
Le suicide de Mme Béal fait écho à d’autres cas récents. Trois cas en quatre mois au Technocentre de Renault à Guyancourt (Yvelines). Quatre en deux ans à la centrale nucléaire de Chinon (Indre-et-Loire). Le 3 février, un salarié de l’usine PSA Peugeot-Citroën se suicidait, invoquant également ses conditions de travail dans une lettre d’adieu.
Sources:
20 minutes
Le Journal du dimanche
Le Monde
Métro France
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