A l'occasion du 10e anniversaire de l'explosion d'AZF survenue le 21 septembre 2001 à Toulouse, la Caisse primaire d'assurance-maladie (CPAM) de la Haute-Garonne rapporte que des troubles psychologiques et auditifs persistent toujours chez plusieurs victimes. La catastrophe a fait 31 morts, 20 800 blessés et détruit une partie de la ville.
La CPAM locale et l'Institut de veille sanitaire (InVS) ont présenté les premières données épidémiologiques sur les conséquences à moyen et long terme sur la santé, à partir des résultats de trois enquêtes auprès des populations touchées et du suivi de 3.000 travailleurs et sauveteurs volontaires entre 2002 et 2007.
Des proportions "élevées" de symptômes de stress post-traumatique et de dépression ont été observées plusieurs mois après la catastrophe. La CPAM estime à 5 000 le nombre de personnes ayant débuté un traitement aux médicaments psychotropes dans les jours ayant suivi l'explosion.
Quatre ans après, 14% des personnes suivies prenaient des anxiolytiques et 10% des antidépresseurs, cette consommation étant d'autant plus fréquente que les personnes étaient proches du lieu de l'explosion. En 2007, les symptômes dépressifs, en hausse par rapport à 2005, concernaient 42% d'hommes et 60% de femmes.
L'enquête montre aussi que 31% des hommes et 24% des femmes souffraient toujours d'acouphènes 5 ans après l'explosion, 26% et 35% souffraient d'hyperacousie et de pertes auditives le plus souvent "définitives".
Mercredi, la plupart des associations de victimes seront, pour la première fois, côte à côte pour une commémoration commune.