Les traumatismes peuvent causer un état de stress post-traumatique (SPT) et la dépression. Et, ces troubles peuvent changer la réponse subséquente aux situations de stress.
Une étude, publiée dans le Journal of Traumatic Stress, suggère qu'un événement traumatique qui n'amène pas le développemenr de SPT et de dépression peut aussi amener des changements dans la réponse au stress. Un viol, le décès soudain d'une personne aimée ou un accident menaçant la vie pourraient amener des changements durables dans la façon dont une personne voit le monde.
Barbara Ganzel, de l'Université Cornell, et ses collègues ont évalué un groupe de femmes avant et après un test d'admission en médecine, une expérience stressante pour la plupart des candidats.
En mesurant les niveaux d'une hormone de stress dans la salive, le cortisol, ils ont observé que les femmes qui avaient vécu des traumatismes plus tôt dans la vie, sans toutefois avoir développé de SPT et de dépression, avaient des niveaux de cortisol plus bas avant et après l'examen que les autres femmes.
De plus, une humeur négative se maintenait plus longtemps après le test, comparativement aux autres femmes dont l'humeur s'améliorait significativement après l'examen.
"Ces résultats suggèrent qu'il peut y avoir des différences persistantes dans la réponse au stress chez les gens exposés à un traumatisme, même s'ils ne développent pas de SPT et de dépression et même si le traumatisme s'est produit plusieurs années aupravant", dit Barbara Ganzel.
Les femmes exposées aux traumatismes présentent des niveaux de cortisol plus bas plutôt que plus élevés. La chercheuse croit que le système de réponse au stress peut avoir compensé ou changé avec le temps.
Il est possible qu'après que le traumatisme ait initialement provoqué une hausse de cortisol ce dernier soit tombé sous la normale par la suite.