Certaines études épidémiologiques ont montré que l'abus d'alcool ou la dépendance à celui-ci (alcoolisme) sont associés à la dépression majeure. Mais il n'est pas clair si un trouble cause l'autre ou si un facteur de risque environnemental ou génétique augmente le risque des deux.
À chaque âge, l'abus ou la dépendance à l'alcool étaient associés à un risque de dépression majeure 1.9 fois plus élevé.
Trois modèles statistiques de causes à effets ont été testés pour vérifier lequel correspondait le mieux avec les données de l'étude: un modèle selon lequel l'abus d'alcool et la dépression sont en association réciproque (se causent l'un l'autre); un modèle selon lequel l'alcool cause la dépression; et enfin, un modèle selon lequel la dépression cause les problèmes d'alcool.
Le modèle qui correspond le mieux aux données est celui dans lequel il y a une association unidirectionnelle de l'abus d'alcool vers la dépression sans effet inverse de la dépression à l'abus d'alcool, concluent les auteurs.
Les mécanismes sous-jacents de cette association ne sont pas clairs, disent-ils. Des recherches ont suggéré que l'alcool pourrait déclencher des marqueurs génétiques qui augmentent le risque de dépression. Une autre recherche suggère que l'effet dépresseur de l'alcool pourrait conduire à des périodes d'affects dépressifs chez les personnes qui ont un problème d'alcool.
Le lien causal peut aussi inclure un risque accru de dépression du aux circonstances de la vie stressantes amenés par les problèmes d'alcool, incluant les problèmes sociaux, financiers et légaux.
D'autres recherches sont nécessaires pour élucider la nature d'un possible lien entre la consommation d'alcool et la dépression majeure, concluent les auteurs.
Psychomédia avec source: Eurekalert
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