Neuf personnes dans l'Hérault ont été hospitalisées à Montpellier après avoir absorbé du GBL (gamma-butyrolactone), un produit utilisé dans l'industrie comme solvant à peinture, epoxy ou vernis à ongles, qui est détourné de son usage pour devenir une drogue pas chère. "Quatre d'entre elles sont tombées dans le coma et auraient pu mourir, faute de soins", rapporte le Midi Libre.

Le GBL est transformé par l'organisme en GHB, ou drogue du violeur. Liquide, inodore et incolore, il provoque des effets très différents selon les personnes: euphorie, perte d'inhibitions mais aussi sommeil profond, vomissements, troubles respiratoires, troubles de la mémoire, etc.

"Le GBL peut également causer des comas selon la réaction du corps de chacun", explique Etienne Apaire, le président de la MILDT (mission interministérielle de lutte contre la drogue et la toxicomanie).

Vendu pour nettoyer les jantes de voiture ou effacer les graffitis, certains jeunes l'utilisent comme une drogue lors de sorties en discothèque. Mais "rien ne permet de parler d'une tendance à la hausse. Les chiffres de consommation sont bas et les incidents comme celui de l'Hérault sont rares," selon le président de la MILDT.

À quel point l'usage de ce produit comme drogue est-il répandu? L'ex-lofteuse Loana a notamment avoué, dans l'émission Sept à Huit sur TF1, en avoir consommé. "J’en prenais quelques gouttes avant de me coucher pour me relaxer."

Le GBL figure "dans la liste des substances non contrôlées pour lesquelles des mesures de surveillance sur base volontaire sont en place dans tous les États membres (de l'Union européenne), de manière à prévenir leur détournement d'usages industriels licites" indique l'Observatoire européen des drogues et des toxicomanies. Certains États (Italie, Lettonie, Suède) ont choisi de contrôler le GBL en vertu de leur législation de contrôle des drogues. Des mesures de contrôle supplémentaires font actuellement l'objet de débats au Royaume-Uni. En France, il n'est pas question pour l'instant de le placer sur la liste des stupéfiants.

Psychomédia avec sources:
L'Express
Europe 1
Le Parisien