Les Français fument toujours autant, un an après l'entrée en vigueur de l'interdiction de fumer dans les bars et les restaurants. En effet le nombre de cigarettes vendues en 2008 est équivalent à celui de 2004. "Les mesures pour protéger du tabagisme passif n'ont pas eu d'effet sur le tabagisme actif qui nécessite d'autres initiatives", selon l'Office français de prévention du tabagisme (OFT).

La France compte environ 30 % de fumeurs réguliers ou occasionnels. Chez les collégiens parisiens, la consommation de tabac est repartie à la hausse entre 2004 et 2008, rapporte le professeur Bertrand Dautzenberg, président de l'organisme.

"Plus aucune initiative d'ampleur n'a été prise par le gouvernement pour aider les fumeurs depuis quatre ans", déplore l'Office. Certaines des campagnes de prévention du tabagisme prévues ont été annulées "à la demande du gouvernement" et les crédits des associations "sont retombés à un niveau très bas". La Mission interministérielle de lutte contre la drogue et la toxicomanie (Mildt) "refuse désormais de s'occuper du tabagisme, arguant du manque de crédits".

L'office propose 10 mesures pour réduire le tabagisme dont:

- Augmentater le prix du tabac. Une augmentation du prix de vente de 10% diminuerait de 4% la consommation selon l'Office.
- Instaurer les paquets de cigarettes génériques sans marques, neutres et dénués de toute publicité indirecte.
- Mettre en place sur les paquets des avertissements sanitaires avec image.<br - Placer les cigarettes "sous le comptoir" chez les buralistes pour supprimer l'incitation à l'achat.
- Prendre en charge l'arrêt du tabac "au moins pour les maladies de longue durée et la grossesse".
- Financer et promouvoir les actions vers les jeunes.

Les collégiens n'ont reçu cette année que peu de messages de prévention pour leur rappeler les vrais dangers du tabac : les dernières campagnes importantes leur ont été présentées lorsqu'ils étaient encore à l'école primaire», rappelle l'association.

Quant à l'interdiction des cigarettes aromatisées, qui visent surtout le marché des adolescents, elle a été insérée dans la loi de santé qui sera examinée à l'Assemblée nationale en janvier.

Psychomédia avec sources:
France 24
Le Figaro
RTL