À l'occasion de la Semaine québécoise pour un avenir sans tabac, qui vise particulièrement les jeunes, une étude révèle une baisse de tabagisme de 20% à 19% au Québec en un an. Quelque 183 000 fumeurs auraient réussi à se défaire de leur dépendance au tabac au cours des six derniers mois alors que 403 000 auraient tenté de le faire.
L'usage de certains produits, comme les cigarillos, le "snus", un tabac en poudre qu'on laisse infuser dans la bouche, le "skoal", une sorte de chique aromatisée et la chicha (ou narguilé), une pipe orientale à long tuyau flexible dans laquelle la fumée de tabac passe par un vase rempli d'eau, est cependant en hausse chez les jeunes du secondaire. Ces produits attirent des jeunes qui ne fument pas ou qui ont cessé de fumer.
"Les adolescents ont ainsi l'impression qu'en consommant ces produits, il y a moins de danger pour leur santé... ce qui n'est absolument pas le cas," selon M. Mario Bujold, président du Conseil québécois sur le tabac et la santé.
Ces produits contiennent les mêmes produits toxiques et cancérigènes, parfois même à des concentrations supérieures" précise Mireille Deyglun, porte-parole de la campagne.
Selon une étude menée par deux chercheurs canadiens publiée dans le Lancet en août dernier, le risque de crise cardiaque est aussi grand, que le tabac soit fumé, chiqué ou absorbé à travers une pipe à eau. Sans parler du cancer, comme celui de la bouche et du pancréas, qui sont provoqués par le tabac à chiquer ou à infuser.
Il est suggéré aux parents de discuter avec leurs enfants, sans être moralisateur, de l'effet de ces produits.
Plus de 40 % des fumeurs développeraient leur habitude de la nicotine avant l'âge de 14 ans.
(1) Jolicoeur et Associés préparé pour le ministère des Finances du Québec et le ministère de la Santé et des Services sociaux, décembre 2007.
Sources:
Radio-Canada
CNW Telbec (Communiqués de presse)
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