Au cours du dernier mois, parmi les usagers des structures dites de "première ligne" (structures d'accueil pour les toxicomanes) la pratique de l'injection est passé de 46% à 54% pour la cocaïne, de 47% à 58% pour la BHD (Buprénorphine haut dosage (Subutex), produit de substitution) et de 22 à 40% pour les amphétamines entre 2003 et 2006.
Ces nouveaux modes de consommation posent d'importants problèmes sanitaires : l'effet recherché étant relativement court, les usagers ont tendance à multiplier les "shoots" de façon compulsive, parfois à raison d'une injection tous les quarts d'heure. Les risques de contamination par les virus du sida ou des hépatites par échange de seringues sont donc eux aussi multipliés. Les observateurs des structures de prise en charge dites de "première ligne" font par ailleurs état de situation d'épuisement physique et psychologique des usagers.
Autre constat alarmant de cette enquête : la cocaïne, dont la consommation ne cesse d'augmenter en France depuis cinq ans, s'obtient très facilement. L'OFDT remarque que cette drogue touche des milieux sociaux extrêmement hétérogènes. Les consommateurs sont aussi bien l'usager de rue très marginalisé que la personne aisée et parfaitement insérée socialement.
Les pratiques d'injection ne concernent pas l'héroïne qui est en "légère reprise" selon l'étude. Cette dernière, qui était quasiment tombée en désuétude depuis une quinzaine d'années, réapparaît plutôt sous une forme sniffée ou fumée chez les toxicomanes de rue et dans les milieux festifs technos. Parmi les personnes rencontrées dans les structures dites de "première ligne" début 2006, 34% déclarent avoir pris de l'héroïne au cours du dernier mois, soit 4 points de plus que l'enquête précédente en 2003.
Sources:
TF1.LCI.fr
RTL.fr
Le Monde
Pour vous exprimer sur ce sujet, visitez notre FORUM Toxicomanies