Les enfants, aussi jeunes que 4 ans, peuvent souffrir d'un trouble obsessionnel-compulsif (TOC) et présenter plusieurs des mêmes caractéristiques que les enfants plus âgés, selon une récente recherche publiée dans le revue Journal of Psychopathology and Behavioral Assessment.
Le TOC est un trouble caractérisé par des pensées indésirées et récurrentes (obsessions) et/ou des comportements répétitifs (compulsions).
Les comportements répétitifs, tels que se laver les mains, compter, vérifier ou nettoyer ont souvent pour but de prévenir les pensées obsessionnelles ou de les chasser. Accomplir ces rituels, ne fournit cependant qu'un soulagement temporaire alors que ne pas les accomplir augmente l'anxiété.
Selon l'American Academy of Child and Adolescent Psychiatry, jusqu'à 1 enfant sur 200 souffre de ce trouble.
Abbe Garcia et ses collègues ont étudié 58 enfants souffrant du TOC, âgés entre 4 et 8 ans, incluant 23 garçons et 35 filles.
Environ 19% avaient déjà été traités avec des médicaments et 24% avaient reçu une forme de psychothérapie pour le TOC. Une proportion de 24% avaient des antécédents de TOC dans leur famille de premier degré. 22% avaient reçu un diagnostic additionnel de trouble déficit de l'attention avec hyperactivité (TDAH) et 20% avaient reçu un diagnostic d'anxiété généralisée (TAG).
Des obsessions fréquentes chez les enfants étaient la peur de la contamination et les peurs d'agression ou de catastrophes (impliquant la mort ou des blessures pour eux-mêmes ou leurs proches) et les 3/4 rapportaient avoir plusieurs obsessions.
Presque tous présentaient des comportements compulsifs, avec une moyenne de 4 compulsions par enfant. Laver, vérifier et répéter étaient les compulsions les plus fréquemment rapportées.
Il y avait plusieurs similarités entre les enfants plus jeunes et les plus âgés en termes de symptômes et de sévérité. Les deux groupes semblaient avoir des types d'obsessions et de compulsions similaires, des diagnostics psychiatriques multiples et des niveaux élevés d'antécédents familiaux de TOC. Les plus jeunes étaient cependant moins susceptibles de vivre de la dépression que les plus âgés.
PsychoMédia avec source:
Science Daily