Les patchs à la nicotine sont inefficaces pour aider les femmes enceintes à arrêter de fumer, selon une étude française publiée dans le British Medical Journal.
Ivan Berlin de l’hôpital Pitié-Salpêtrière (AP-HP) et ses collègues ont étudié l’efficacité de patchs délivrant la nicotine durant 16 h pendant la grossesse, au travers de 2 critères : le poids du bébé à la naissance et l’abstinence complète de la mère – confirmée par le monoxyde de carbone dans l’air expiré.
Cette étude a été réalisée avec 402 femmes enceintes fumeuses, entre 12 et 20 semaines de grossesse et fumant au moins 5 cigarettes par jour.
Les participantes, réparties en deux groupes (patch nicotinique ou patch placebo) ont bénéficié d’un suivi personnalisé, mensuel, de sevrage tabagique par des professionnels de santé. La substitution nicotinique était adaptée individuellement à leurs besoins.
Comparativement au placebo, les substituts nicotiniques n’ont augmenté ni l’abstinence des femmes enceintes, ni le poids des bébés à la naissance.
Dans les 2 groupes, le délai moyen de reprise de la cigarette était de 15 jours. Seules 11 femmes ont complètement arrêté de fumer dans le groupe avec patchs nicotiniques (soit 5,5%) et 10 femmes dans le groupe placebo (soit 5,3%).
Par ailleurs, les résultats montrent un poids moyen à la naissance de 3065 g dans le groupe avec patchs nicotiniques et de 3015 g dans le groupe placebo. Les nouveau-nés des 21 femmes qui étaient totalement abstinentes avaient un poids significativement plus élevé (3364 g).
Psychomédia avec source: AP-HP.
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