Le ministre de la Santé, Yves Bolduc, a enfin annoncé que tous les frais liés au traitement de la dégénérescence maculaire serontdorénavant couverts par l'assurance-maladie.
Cette annonce survient une semaine après le dépôt d'une demande de recours collectif contre le ministère de la Santé, la Régie de l'assurance maladie du Québec (RAMQ) et des cliniques privées d'ophtalmologie.
Ce recours collectif concerne la facturation, jugée illégale, liée à l'administration du Lucentis dans plusieurs cliniques d'ophtalmologie. Ces dernières pouvaient facturer jusqu'à 230 $ pour des gouttes ophtalmiques préparatoires aux examens (gouttes qui ne valent pas plus de 10 à 15 $). Des frais que plusieurs patients devaient payer mensuellement.
Pour les patients, des personnes âgées aux revenus souvent très modestes, l'enjeu était important : payer ou subir une importante perte de vision en quelques semaines ou quelques mois. Depuis au moins 2009, le ministre de la Santé reconnaissait que ces patients ne devraient pas avoir à payer pour être traités.
L'entente prévoit que l'administration du Lucentis sera couverte par la Régie de l'assurance maladie pendant un an dans tous les cabinets privés, précise Le devoir. Ce laps de temps devrait permettre le développement du service dans les hôpitaux. Lorsque ce sera fait, l'acte en cabinet privé sera désassuré. Plusieurs établissements publics offrent déjà le service, a indiqué le ministre.
Le président de la Fédération des médecins spécialiste du Québec (FMSQ), le docteur Gaétan Barrette, s'est réjoui de l'entente tout en déplorant que les patients et les médecins aient dû avoir recours « aux grands moyens » (le recours collectif) avant que le ministre de la Santé « accepte enfin de bouger dans ce dossier qui traîne depuis des années ».
Il rappelle aussi que "la même problématique s'applique à d'autres traitements et que d'autres patients se trouvent dans la même situation". Il dit "espérer que le ministre n'attendra pas les recours ultimes avant de régler, une fois pour toutes, le dossier des frais accessoires comme le réclame la Fédération depuis très longtemps".
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