Alors que le suicide a reculé chez les jeunes de 15 à 25 ans chez qui il est la deuxième cause de mortalité, il est en augmentation chez les 25-44 ans chez qui il est la première cause. Les suicides chez les 15-25 ans représentent 6% du total alors de ceux des 30-59 ans représentent 60%.
Le taux de suicide est de 26,6 pour 100 000 hommes, contre 8,7 pour 100 000 femmes bien que l'ont retrouve quatre à cinq fois plus de tentatives chez les femmes.
Les situations de perte ou de rupture - séparation, divorce, deuil, perte d'emploi, surendettement - sont souvent des situations de plus grande vulnérabilité face au suicide.
Selon l’UNPS, qui regroupe une trentaine d'associations, la prévention du suicide demeure un parent pauvre de la santé publique. Par exemple, aucune campagne publique de communication n’a encore été organisée pour prévenir le suicide.
L’UNPS réclame que la prévention du suicide devienne une priorité de santé publique et avance une série de propositions, notamment:
- consacrer un million d’euros par an au développement du réseau de prévention ;
- lancer un plan d’urgence pour la psychiatrie et la santé mentale pour mettre fin à une situation de "pénurie catastrophique";
- aller à la rencontre des populations à risque vivant des situations de ruptures, en liaison avec les maisons pour l’emploi, les commissions de surendettement notamment.
Ces démarches pourraient s’appuyer sur le travail qu’a commencé en octobre 2006 du nouveau Comité d’observation et de prévention du suicide, créé par le ministre de la santé, dont la mission première est de contribuer à une meilleure connaissance du fait suicidaire en France.
Sources:
Libération, 5 février 2007
L'Humanité, 2 février 2007
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