Deux nouvelles recherches montrent que l'insomnie, loin d'être un symptôme ou un effet secondaire de la dépression, peut plutôt la précéder et rendre plus susceptible de devenir ou demeurer déprimé.
Dans les dernières années les chercheurs ont établi que l'insomnie et la dépression sont liées, mais ils cherchaient à savoir laquelle précédait l'autre. Plusieurs experts croyaient que la dépression causait l'insomnie jusqu'à l'arrivée de nouveaux médicaments qui amélioraient la dépression mais pas l'insomnie. Ce qui donnait davantage de crédibilité à l'idée que l'insomnie puisse contribuer à la dépression ou même la prédire.
Ces nouveaux résultats sont spécialement significatifs, selon l'un des auteurs de la recherche, car ils suggèrent que de traiter l'insomnie augmente la probabilité et la rapidité de rétablissement de la dépression.
Par ailleurs, une recherche publiée dans le Journal of Behavioral Sleep Medicine a montré que les gens âgés souffrant d'insomnie (et n'ayant jamais vécu de dépression) ont six fois plus de chance de connaître un premier épisode de dépression que les gens ne vivant pas d'insomnie. Le risque serait particulièrement élevé chez les femmes âgées et les gens qui souffrent d'une insomnie sévère du type consistant à se réveiller fréquemment durant la nuit pour éventuellement se rendormir à chaque fois.
Les gens âgés sont visés particulièrement visés par les recherches sur la dépression et d'insomnie car deux millions d'entre eux souffrent de dépression clinique aux État-Unis, cinq autres millions vivent des formes moins sévères de dépression et 42% des gens âgés souffrent de troubles du sommeil.
Source: EurekAlert
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