Le gouvernement français a lancé, le 17 septembre, une campagne intitulée « Faux sites administratifs : attention aux arnaques ! »
Chaque année, un million de personnes environ sont piégées par de faux sites administratifs, pour un préjudice évalué à « au moins 150 millions d’euros », indique le ministère de l’Économie et des Finances.
« De faux sites administratifs proposent d’effectuer, moyennant rémunération, certaines démarches administratives courantes (demande d’extraits de naissance, d’extrait de casier judiciaire, de changement d’adresse, d’inscription sur les listes électorales…) alors qu’elles sont proposées gratuitement sur les sites officiels de l’administration accessibles depuis le site www.service-public.fr.
»
« En 2016, plus de 2 300 réclamations concernant des demandes d’extrait de casier judiciaire non reçus ont été signalées par le Casier judiciaire national dont 300 réclamations sont issues d’usagers ayant payé leur extrait de casier judiciaire sur des sites non officiels », rapporte la Direction générale de la concurrence, de la consommation et de la répression des fraudes (DGCCRF).
Ces sites trompent le consommateur « en prenant l'apparence de sites officiels : reproduction à l’identique de la charte graphique du site, usage des couleurs bleu-blanc-rouge, référence à des ministères, référencement en tête des moteurs de recherche
».
« Certains sites vont plus loin que le simple paiement du service. Les consommateurs doivent rester attentifs et vérifier qu’ils n’ont pas été abonnés, à leur insu, à un service dont ils n’ont pas besoin.
»
« Plusieurs dizaines d’euros peuvent ainsi être prélevées chaque semaine ou chaque mois sur le compte de la victime, ce qui induit un préjudice financier important
».
La DGCCRF précise :
«
Pour éviter toute confusion, vérifier l'adresse Internet (URL) du site : les URL de l'administration française se terminent invariablement par “.gouv.fr” ou “.fr” et jamais par “.gouv.org” ou “.gouv.com”.Un site en “.fr” ne garantit pas obligatoirement qu'il s’agisse d'un site officiel et la société qui l'exploite peut ne pas être établie en France. »
La campagne rappelle les conseils pratiques suivants :
Si vous avez une démarche administrative à effectuer, une seule adresse : www.service-public.fr !
Vérifiez l’identité du site avant de donner vos coordonnées bancaires à un professionnel.
Ne vous fiez pas toujours aux premiers résultats des moteurs de recherches, ni aux signes officiels type Marianne ou bleu-blanc-rouge.
Si vous êtes victime d’une arnaque, signalez-le auprès de la DGCCRF.
La DGCCRF conseille aussi :
de consulter les conseils du Centre européen des consommateurs pour vérifier le sérieux de la société qui propose le service ;
de contacter, si le paiement a été effectué, le Centre européen des consommateurs, en particulier si le site est basé dans un autre pays de l'UE, en Islande ou en Norvège ;
À défaut, ne pas hésiter à prendre contact avec sa banque pour une éventuelle procédure de remboursement (chargeback). »
Brochure sur le site du ministère de l'Économie : Faux sites administratifs, attention aux arnaques !.
Psychomédia avec sources : DGCCRF, ministère de l'Économie, Le Monde.
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