L'association belge Mater Matuta, créée à l'été 2014, demande que la lumière soit faite sur les abandons sous contrainte d'enfants ensuite adoptés en Flandre (région de langue néerlandaise), à partir des années 1950 jusqu'au début des années 1980, rapporte AFP. Selon l'association, "jusqu'à 30.000 enfants auraient été arrachés à leur mère, souvent dans des institutions liées à l'église catholique, avec la complicité des services publics et de certains magistrats, qui validaient les adoptions
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Le gouvernement flamand a mis sur pied un groupe d'experts, dont les recommandations sont attendues en avril. Le parlement a organisé des auditions, dont la dernière est prévue le 28 janvier.
En décembre 2014, le secrétaire général de la conférence des évêques de Belgique, Herman Cosijns, a "refusé de reconnaître "une faute" de la part de l'église, alors que certains instituts gérés par des religieuses sont montrés du doigt. Comme la maison Tamar à Lommel (nord), qui aurait hébergé, selon Mater Matuta, quelque 700 jeunes femmes dont la famille voulait cacher la grossesse, puis fait pression sur elles pour qu'elles abandonnent leur enfant.
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"Elles avaient "le choix: s'occuper elles-mêmes d'élever l'enfant ou le confier à l'adoption", a affirmé Mgr Cosijns, au grand dam des parlementaires et de l'association
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Plus récemment, la conférence des évêques a consenti à constituer un groupe chargé d’enquêter, "dans la mesure où de tels dossiers existent", et promis de collaborer avec les experts.
le 28 janvier, "c'est Monica Van Langendock qui témoignera devant le Parlement flamand. Née sous X en mai 1965 à Villers-Semeuse, une bourgade française à deux pas de la frontière belge, elle a été adoptée par une famille flamande.
Mater Matuta accuse les agences d'adoption d'avoir échangé des enfants pour mieux brouiller les pistes. Les quelques documents que Monica a rassemblés montrent de nombreuses irrégularités, de la procédure d'adoption bâclée par la justice belge à l'inscription par la mairie française du nom de ses parents adoptifs comme parents naturels sur son extrait de naissance, quelques années plus tard. « Je suis fâchée contre toutes ces institutions qui ont volontairement magouillé, qui ont œuvré pour tout faire disparaître, accuse-t-elle. Tant pour les mères que pour les enfants, ceux qui sont responsables doivent dire "nous n'aurions pas dû, c'était mal".
Psychomédia avec sources: Le Figaro (AFP), RTBF.be
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