Alors que les manchettes récentes de l'actualité nous révèlent l'ampleur de la surveillance de la part des agences gouvernementales à laquelle les citoyens ordinaires peuvent être soumis, il semble que les employeurs disposeront aussi, de plus en plus, de moyens pour la surveillance de leurs employés.
CNN et le Wall Street Journal décrivent un dispositif wi-fi que le fabricant japonais Hitachi produit et vend à des corporations pour la surveillance des faits et gestes des employés.
Le Hitachi Business Microscope, qui a l'apparence d'une badge, contient des senseurs infra-rouge, un accéléromètre, un senseur de microphone et un dispositif de communication sans fil.
Il peut enregistrer et transmettre à la direction "qui parle à qui, combien de fois, où et avec quelle énergie", indique la compagnie. Il enregistre et transmet les déplacements de chacun (où, à quelle fréquence, combien de temps…).
L'employé contribue-t-il aux réunions ou reste-t-il simplement passif? Le badge l'indique aux patrons.
Hitachi indique que depuis le développement du Business Microscope en 2007, "plus d'un million de journées de comportements humains et un grand volume de données ont été collectés.
La question à long terme, commente le journaliste Bob Greene (CNN), sera de savoir si les entreprises, au nom de la productivité, seront prêtes à affronter les problèmes moraux que soulèveront les employés. Si les employés deviennent irrités d'être tenus en laisse électronique si courte, cela pourrait entraîner des problèmes de productivité d'un genre différent: des travailleurs mécontents ne sont pas motivés à faire un effort supplémentaire.
Pour éviter cela, les entreprises devront lier leurs objectifs à ceux des employés, par exemple l'utilisation de dispositifs portables pour rendre le travail plus sécuritaire ou plus intéressant, estime le journaliste James Wilson dans le Wall Street Journal.
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