Le cas de Guy Turcotte devrait inciter à réfléchir sur le monopole qu’exercent les médecins-psychiatres comme experts à la Cour criminelle, estime le psychologue Martin Courcy sur son blogue.
La Loi médicale du Canada confère aux médecins le droit exclusif de faire le diagnostic d’une maladie mentale. Mais le diagnostic ne suffit pas, estime-t-il, pour déterminer le degré de discernement du sujet au moment du passage à l’acte.
"Pour ce, le Tribunal aurait bénéficié de l’apport d’autres spécialistes comme les criminologues, les psychologues
", expose-t-il. "Les criminologues ont étudié les violences querelleuses, la violence conjugale, les interactions qui mènent au meurtre, le meurtre lui-même. Les psychiatres ne sont pas des experts dans ces domaines.
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"Les psychologues disposent d’outils de mesure objective comme le test de personnalité MMPI-2 (Minnesota Multiphasic Personnality Inventory). Ce test comporte 567 questions, une quinzaine d’échelles de validité et une quarantaine d’échelles cliniques. Les échelles de validité indiquent si le sujet a répondu de façon adéquate au test, s’il a faussé ou non ses réponses, s’il a eu tendance à faire une présentation de soi exagérément négative ou exagérément favorable, (...). Quand le Dr Rocher de Pinel disait qu’il croyait Turcotte «sincère», il s’agissait d’une opinion subjective. Le MMPI-2 peut en donner une mesure objective.
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"Les psychiatres n’ont plus les outils pour expliquer un crime (ils les ont déjà eus)
", estime le psychologue. Mais quels étaient ces outils?
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