Les chercheurs, Nicholas Christakis de l'Université harvard et James Fowler de l’Université de Californie à San Diego, ont étudié les réseaux sociaux de près de 5000 personnes habitant la ville de Framingham dans le Massachussetts de 1983 à 2003.
Le bonheur se propageait "par vagues" dans le réseau social, créant des groupes de gens heureux ou malheureux", expliquent les auteurs. L'augmentation du niveau de bonheur d'une personne connue directement augmentait de 15% les probabilités d'être plus heureux; celle d'un contact de second niveau, comme l'ami d'un ami augmentait les chances de 10% et celle d'un contact de troisième niveau de 6%.
L'influence s'exerçait selon des critères de proximité sociale et géographique. La probabilité qu'une personne soit heureuse augmentait de 42% si un ami vivant à moins de 800 mètres le devenait lui-même. Cette probabilité passait à 25% si l'ami vivait à 1,5 km.
Une personne avait 8% plus de chance d'être heureuse si elle habitait avec un conjoint heureux, 14% si un proche parent heureux vivait dans le voisinage, et 34% si elle avait des voisins heureux. Ces derniers résultats sèment le doute chez certains spécialistes qui attendraient qu'ils soient reproduits par d'autres recherches avant de considérer qu'ils reflètent la réalité. D'autres élaborent des explications possibles.
Aucun effet n'était observé pour les contacts de quatrième niveau. Les collègues de travail n'avaient pas d'influence à moins d'être des amis.
Un autre résultat est que les personnes situées au centre de réseaux sociaux ont tendance à être plus heureuses que celles situées aux extrémités.
Dans l'ensemble, précisent toutefois les chercheurs, l'influence des contacts sociaux demeurait moins importante que les circonstances de vie personnelles.
Une étude de la même équipe publiée plus tôt cette année montrait que les fumeurs étaient plus susceptibles d'arrêter de fumer quand des membres de leurs familles, des amis ou d'autres personnes en contact arrêtaient. Une autre étude publiée en 2007, montrait que l'obésité et la minceur étaient socialement contagieuses.
Certains spécialistes soulignent que ces résultats devront être reproduits afin de confirmer un tel effet de contagion.
Psychomédia avec sources: WebMD, New York Times.
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