"Les députés ultracatholiques polonais de la Ligue des familles polonaises ont échoué à introduire dans la constitution une interdiction totale de l'avortement. Déjà l'une des plus restrictives en Europe, la loi antiavortement actuelle n'autorise l'interruption volontaire de grossesse (IVG) que dans quelques cas bien définis : quand la grossesse est le résultat d'un crime comme le viol ou l'inceste, quand elle présente un danger pour la vie ou la santé de la femme, et en cas de malformations graves du foetus.

La Pologne est avec l'Irlande et Malte un des trois pays en Europe où l'IVG n'est pas autorisée pour des raisons personnelles de la femme. Une IVG illégale est sanctionnée d'une peine de deux ans de prison pour le médecin ou toute personne qui la pratique, la femme elle-même n'est pas punie." (Libération)

"Le débat avait déjà déchaîné les passions en Pologne. Plusieurs milliers de "défenseurs de la vie" ont manifesté fin mars à Varsovie à l'appel de Radio Maryja en faveur des amendements tandis que les organisations féministes et la gauche ont organisé plusieurs manifestations en faveur des "droits de la femme". (Le Monde)

"(...) ce petit parti (29 députés sur 460), membre de la coalition au pouvoir, a proposé d'ajouter au texte de la constitution que «la vie humaine est protégée par la loi à compter de la conception jusqu'à la mort naturelle». Un tel amendement entraînerait de facto le durcissement de la loi actuelle. Cela ferait aussi barrage à tout texte autorisant l'euthanasie à laquelle s'oppose également l'église catholique.

La proposition du LPR a tout de même été soutenue par 165 députés dont près de la moitié des députés de Droit et justice des frères jumeaux Kaczynski, dont les consignes n'ont pas été respectées." (Libération)

Depuis le 1er mai 2004, elle fait partie de l'Union européenne.

Sources:
Libération
Le Monde