"Deux objectifs sont particulièrement visés par notre avis, soit la réduction de la pauvreté et l'égalité entre les femmes et les hommes en matière de logement", de déclarer Mme Nicole Boily, présidente du Conseil des Montréalaises.
Le Conseil souligne l'importance d'augmenter le nombre de logements sociaux et communautaires, surtout les logements de trois chambres à coucher et plus pour les familles nombreuses. "La longue liste des ménages en attente d'un HLM montre bien que l'offre de logements sociaux n'est pas suffisante", affirme Mme Boily.
Les mères monoparentales ont particulièrement de la difficulté à se loger convenablement. A Montréal, en 2001, 109 929 ménages locataires, dont le principal soutien est une femme, consacraient plus de 30 % de leur revenu pour se loger, alors que ce nombre chutait à 83 410 lorsque le principal soutien est un homme.
La rareté des logements de moins de 500 $ sur le territoire montréalais ne vient pas contribuer à l'amélioration de la situation. En effet, depuis 2000, le coût moyen des loyers de 2 chambres à coucher, de la région métropolitaine de Montréal, est passé de 509 $ à 636 $ par mois. Cela représente une hausse de 25 % en 6 ans.
Le Conseil des Montréalaises est aussi préoccupé par les conditions de logement dans les logis sociaux, communautaires et surtout, privés. Les HLM sont vieillissants et les plaintes relatives à l'insalubrité des logements, principalement dans le secteur privé, sont en hausse depuis plusieurs années.
Créé en mai 2004, le Conseil des Montréalaises est composé de 15 membres choisies parmi la population féminine montréalaise. Il agit en tant qu'instance consultative auprès de l'administration municipale sur toute question liée à l'égalité entre les femmes et les hommes et à la condition féminine.
Source: CNW Telbec (Communiqués de presse)