Le CIM10 décrit le transsexualisme comme « le désir de vivre et d’être accepté en tant que personne appartenant au sexe opposé. Ce désir s’accompagne habituellement d’un sentiment de malaise ou d’inadaptation envers son propre sexe anatomique et du souhait de subir une intervention chirurgicale ou un traitement hormonal afin de rendre son corps aussi conforme que possible au sexe désiré ».
Le transsexualisme doit être différencié de l’intersexualité (hermaphrodisme) qui s’accompagne de caractéristiques physiques et hormonales telles que la personne se trouve anatomiquement et physiologiquement, entre l’homme et la femme. L'intersexualité pourrait atteindre 2% des naissances. Dans l’approche thérapeutique de l’intersexualité, on attend désormais que l’identité sexuelle de l’enfant se développe avant de recourir à une chirurgie arbitraire irréversible. Cette position est étayée par des échecs liés à « l’imposition d’une identité sexuelle » dès 2 ans. Elle tient compte que le neurodéveloppement cérébral est un facteur déterminant dans l’identité sexuelle, au delà des caractéristiques génitales et du rôle social attribués dès la petite enfance, souligne le rapport.
Plusieurs hypothèses ont été avancées pour expliquer le transsexualisme. Il est considéré comme résultant de processus biologiques, psychologiques et sociaux interférant avec la construction de l’identité sexuelle. L'importance de ces différents facteurs est variable d'une personne à l'autre. Le rapport résume ces différentes approches explicatives.
Le rapport décrit les approches utilisées aux différentes étapes de prise en charge médicale ainsi que les aspects sociaux et juridiques du transsexualisme.
(1) Situation actuelle et perspective d'évolution de la prise en charge médicale du transsexualisme en France. Haute autorité de Santé
Psychomédia avec source:
Haute autorité de santé: rapport