Des premières conclusions de cette étude, pour laquelle 12.364 personnes de 18 à 64 ans ont été interrogées, avaient été présentées en 2007.
Première expérience
L’âge de l’entrée dans la sexualité des hommes et des femmes se rapproche. A la fin des années 50, les femmes s’initiaient à 20,6 ans soit deux années après les hommes. L’écart n’est actuellement que de quelques mois (17,6 pour les femmes et 17,2 pour les hommes).
Pour leur première expérience, les femmes auraient davantage tendance à choisir un partenaire qui a déjà eu des rapports sexuels, et plus âgé d’au moins cinq ans.
Une personne sur 10 découvre la sexualité avec un futur conjoint. Les femmes sont cependant plus souvent dans un modèle "préconjugal", stable, amoureux, alors que les hommes explorent davantage des expériences personnelles, sans engagement. Chez les plus diplômés les comportements se rapprochent.
Nombre de partenaires
Les femmes déclarent moins de partenaires que les hommes, mais cet écart diminue surtout chez les plus jeunes. Celles qui n’en ont connu qu’un seul sont devenus minoritaires. Elles étaient 68 % en 1970 et 34 % en 2006.
Les hommes continuent à déclarer 12 partenaires en moyenne. Les femmes en comptent plus qu’avant :1,9 chez les 30 - 49 ans en 1970, 4 en 1992, et 5,1 aujourd’hui.
D’autre part, 34 % des hommes et 24 % des femmes déclarent avoir eu des «relations parrallèles». Et 43 % et 34 % respectivement pensent que leur partenaire a un amant (ou une maîtresse).
Couples et séparation
Lors de l’étude, deux tiers des personnes vivaient en couple, 12 % étaient en relation stable sans habiter sous le même toit, et 20 % n’indiquaient pas de petit ou petite ami(e).
Une personne sur 5 rapportait une séparation dans les cinq années précédentes.
Les nouvelles générations auront probablement plus de partenaires après 30 ans que les précédentes. "Une sorte d’effacement du seuil entre jeunesse et âge adulte se mettrait donc en place en matière de sexualité et de vie affective", commentent les chercheurs.
Pour les hommes et femmes, il y a en moyenne un délai de sept mois entre la rupture et la rencontre d’un autre partenaire. Le fait d’avoir des enfants ralentit une nouvelle rencontre, mais ne l’empêche pas.
Pratiques
En 2006, 60 % des femmes déclarent s’être masturbées (90 % des hommes). Elles n’étaient que 16 % en 1970.
Les femmes déclarent davantage d’expériences homosexuelles que par le passé (4 %, comme les hommes, contre 2,6 % en 1992).
La fellation et le cunnilingus sont devenus des pratiques courantes (pour deux tiers des hommes et femmes). La sodomie n’est pas entrée "dans le répertoire ordinaire des couples" : 9 % des femmes et 14 % des hommes déclarent la pratiquer régulièrement.
Un tiers des 18-24 ans s’est connecté sur des sites de rencontres. En 2006, un homme sur deux regarde régulièrement un film X, et une femme sur cinq. Les femmes le font plus souvent avec un partenaire, les hommes en solitaire.
Les rencontres échangistes ne se sont pas développées, et le recours à la prostitution est stable depuis 1992.
Absence de relations sexuelles
Quelque 0,8 % des femmes, et 1,4 % des hommes n'ont jamais eu de relations sexuelles; 10,8 % des femmes et 6,6 % des hommes n’ont pas eu de rapport sexuel l’année précédant l’enquête.
L’absence de rapports sexuels (temporaire ou durable) se retrouve chez les hommes jeunes, sans partenaire. Entre 18 et 35 ans, on compte deux fois plus d’inactifs que chez les femmes. La tendance s’inverse après 50 ans. Les jeunes déclarent ne pas avoir trouvé de partenaire, alors que les plus âgées rapportent ne pas vouloir de rapports sexuels.
Satisfaction
44 % des femmes se déclarent très satisfaites de leur vie sexuelle contre 35% des hommes.
PsychoMédia avec source:
Libération
Pour d'autres résultats de cette enquête, voyez:
Vaste enquête nationale sur les comportements sexuels des Français