En même temps, l'Anses (1) et la DGCCRF (2) ont publié, chacune de leur côté, des rapports qui dressent des constats tout aussi inquiétants.
En raison de leur petite taille, les nanomatériaux peuvent être absorbés, se diffuser dans l’organisme et s’accumuler dans certains organes.
Sur 23 produits testés par Avicenn, 20 contenaient des nanoparticules non étiquetées et parfois interdites.
Lait infantile Guigoz, jambon Aoste, soupe déshydratée Knorr, stick pour les lévres Labello certifié bio, poudre visage L'Oréal sont des exemples. Ils contenaient dioxyde de titane, silice, oxyde de fer ou particules d'argent. Le dioxyde de titane, l’oxyde de fer et le nanoargent sont interdits.
Dans son rapport, la DGCCRF fait un constat « tout aussi accablant : la quasi-totalité des produits cosmétiques analysés (86 % exactement) contenaient des nanoparticules qui n’auraient pas dû s’y trouver
», résume l'UFC-Que Choisir. « Quelques-unes n’étaient pas étiquetées mais, plus grave, pour la plupart des références, il s’agissait de substances non autorisées. 18 produits de maquillage sur 20 étaient dans ce cas, ainsi que 11 produits solaires sur 13 !
»
Il est actuellement impossible de garantir la sécurité des consommateurs, estime l'Anses, qui « réitère sa recommandation de limiter l’exposition des travailleurs et des consommateurs aux nanomatériaux tant que leur innocuité n’a pu être démontrée, et d’éviter de même la dispersion de ces particules dans l’environnement.
»
Psychomédia avec sources : Avicenn, UFC-Que Choisir, UFC-Que Choisir, 60 Millions, Anses, DGCCRF.
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