Un sommeil de mauvaise qualité pourrait favoriser l'inflammation des tissus mammaires et augmenter ainsi le risque de cancer du sein, suggère une étude publiée en décembre 2022 dans la revue Cytokine.
L'étude montre en effet une corrélation entre des caractéristiques de la qualité du sommeil et certains marqueurs inflammatoires associés au risque de cancer du sein.
Sue-Ling Chang, Caroline Diorio et Francine Durocher de la Faculté de médecine de l'Université Laval (Québec) ont mesuré l'abondance de 11 marqueurs inflammatoires dans les tissus mammaires de 165 femmes.
Trois caractéristiques du sommeil étaient considérées : le nombre d'heures de sommeil par nuit, la fréquence des épisodes d'insomnie au cours du dernier mois et la prise de médicaments prescrits pour aider au sommeil au cours de la dernière année.
Leurs analyses ont montré que :
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les niveaux de trois des marqueurs étudiés (IL-6, IL-10, CRP) étaient plus élevés chez les participantes qui dormaient moins de 7 heures ou plus de 9 heures par nuit ; (IL : Interleukine)
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l'expression des gènes de deux marqueurs (IL-6 et COX-2) était plus élevée chez celles qui dormaient moins de 7 heures ou plus de 9 heures par nuit ;
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chez les femmes ménopausées, plus la fréquence de l'insomnie augmentait, plus le niveau du marqueur CRP était élevé ;
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chez les femmes ménopausées, la prise de médicaments pour faciliter le sommeil était associée à des niveaux plus élevés du marqueur TGF-β.
« Nos résultats devront être confirmés auprès d'une plus grande cohorte de femmes, mais ils suggèrent qu'un sommeil de mauvaise qualité est associé à l'inflammation mammaire
», résume Sue-Ling Chang. « Des études ont déjà montré qu'un état inflammatoire chronique peut activer des cascades de réactions menant aux cancers.
»
Le sommeil est, avec l'alimentation ou l'activité physique, une composante de la prévention des cancers, souligne Sue-Ling Chang.
Les problèmes de sommeil touchent environ 30 % de la population. Ils frappent davantage les femmes, 46 % d'entre elles rapportant avoir des problèmes de sommeil chaque nuit, rapporte la chercheuse.
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Psychomédia avec sources : Université Laval, Cytokine.
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