Chaque année, des millions de personnes meurent prématurément de maladies et de cancers causés par la pollution de l'air.
Les particules fines 2,5 sont les polluants atmosphériques les plus meurtriers. Ces particules de moins de 2,5 microns sont si fines qu’un globule rouge peut en contenir des milliards.
Elles sont responsables d’environ 4,2 millions de morts prématurées par année dans le monde : soit plus d’un million de morts en Chine, plus d’un demi-million en Inde, près de 200 000 en Europe et au-delà de 50 000 aux États-Unis.
L'équipe de Parisa Ariya de l’Université McGill s'est penchée sur les normes de qualité de l’air dans le monde. Les résultats de leur étude ont été publiés en novembre 2020 dans le Bulletin de l’Organisation mondiale de la Santé.
Plus de la moitié de la population mondiale est privée de la protection que confèrent ces normes, montre l'étude.
Là où des normes sont en vigueur, elles sont souvent bien inférieures au niveau jugé sécuritaire par l’Organisation mondiale de la Santé. Dans de nombreuses régions comptant parmi les plus polluées de la planète, par exemple le Moyen-Orient, on ne mesure même pas les PM 2,5. Les normes de qualité de l’air les plus laxistes sont souvent violées, en particulier dans des pays comme la Chine et l’Inde. Et inversement, les normes les plus strictes sont souvent respectées, comme c’est le cas au Canada et en Australie.
Une forte densité de population ne nuit pas forcément à la lutte contre la pollution atmosphérique. En effet, plusieurs pays comportant des zones densément peuplées réussissent à édicter et à faire respecter des normes strictes, notamment le Japon, Taïwan, Singapour, le Salvador, Trinité-et-Tobago et la République dominicaine.
« Notre étude montre qu’il faut instaurer de toute urgence, dans plus de la moitié du monde, des normes adéquates de concentration des PM 2,5 dans l’air ambiant. La mise en place de normes de qualité de l’air partout dans le monde sauvera un nombre incalculable de vies. De plus, les normes doivent être uniformisées à l’échelle planétaire », affirme Yevgen Nazarenko, coauteur.
« Quant aux pays développés, ils doivent faire mieux eux aussi pour purifier l’air ambiant afin de sauver des centaines de milliers de vies chaque année », ajoute-t-il.
« D’après Santé Canada, la pollution atmosphérique cause environ 5 900 décès par année au pays. Cela veut dire que tous les trois ans, la pollution de l’air tue presque autant de Canadiens que la COVID-19 en a tué jusqu’à maintenant », fait observer Parisa Ariya.
Pour plus d'informations, voyez les liens plus bas.
Psychomédia avec sources : Université McGill, Bulletin de l’Organisation mondiale de la Santé.
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