Tessa Liebich de l'Université de Flinders (Finlande) et ses collègues ont réalisé une revue de la littérature scientifique sur les effets du bruit des éoliennes sur le sommeil afin d'identifier les études utilisant des mesures objectives du sommeil (polysomnographie, actigraphie...) ou des questionnaires validés psychométriquement. Neuf études étaient admissibles à l'analyse, dont cinq, portant sur les mesures objectives, permettaient une méta-analyse.
« La comparaison du bruit des éoliennes avec un bruit de fond calme n'a montré aucun effet systématique sur les marqueurs objectifs du sommeil les plus utilisés, notamment le temps d'endormissement, la durée totale du sommeil et le temps d'éveil pendant la nuit par rapport au temps total passé au lit
», explique la chercheure.
« Toutefois, certaines études objectives ont établi des effets plus subtils, notamment des changements dans les stades du sommeil, soit moins de temps passé dans le stade du sommeil profond et plus de temps passé dans le stade du sommeil léger.
»
« Il est bien connu que les bruits environnementaux, tels que celui de la circulation, ont un impact sur le sommeil
», souligne-t-elle. « Étant donné que la production d'énergie éolienne est liée à des bruits de basse fréquence qui peuvent se déplacer sur de longues distances et pénétrer plus facilement dans les bâtiments, il est important de mieux comprendre les impacts potentiels du bruit des éoliennes sur le sommeil.
»
Les données subjectives sur le sommeil n'étaient pas suffisamment uniformes pour permettre leur inclusion dans une méta-analyse ou de comparer les études, expliquent les chercheurs. « Néanmoins, les données d'auto-évaluation disponibles semblent soutenir que la sévérité de l'insomnie, la qualité du sommeil et la somnolence diurne peuvent être influencées par l'exposition au bruit des éoliennes par rapport à un bruit de fond calme.
»
« Cependant, il a été difficile de tirer des conclusions fermes des études disponibles étant donné la disparité des méthodes d'étude et des mesures utilisées ainsi que la taille limitée des échantillons
», concluent les chercheurs.
Les connaissances et les données limitées soulignent la nécessité de mener d'autres études expérimentales bien contrôlées, indique Gorica Micic, coauteure.
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Psychomédia avec sources : Flinders University, Journal of Sleep Research.
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