Chez des personnes ayant cessé de fumer depuis quelques semaines, « des surdoses de médicaments aux conséquences parfois graves ont été observées, surtout avec des médicaments à marge thérapeutique étroite
», rapporte la revue Prescrire dans son numéro de novembre 2020.
« Fumer du tabac accélère le métabolisme de certains médicaments, dont certains ont une marge thérapeutique étroite, c'est-à-dire dont les doses thérapeutiques sont proches des doses toxiques.
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À l'arrêt du tabac, cette accélération du métabolisme disparaît progressivement (en 2 à 3 semaines), ce qui expose à des effets indésirables, parfois graves, liés à une surdose de ces médicaments.
« L'arrêt complet et définitif du tabac est difficile. Beaucoup de patients font donc plusieurs tentatives de sevrage et lors de chacune d'elles, le phénomène se reproduit.
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« La nicotine n'est pas en cause dans ce type d'interaction médicamenteuse. La prise de substituts nicotiniques ne protège donc pas de ces perturbations
», précise la revue.
Des observations de ce phénomène ont concerné en particulier des patients prenant de la clozapine (Leponex ou autre) ou de la warfarine (Coumadine).
Des augmentations de concentrations plasmatiques ont été rapportées avec divers autres médicaments, tels que : la fluvoxamine (Floxyfral ou autre), le flécaïnide (Flécaïne ou autre), le propranolol (Propranolol Teva ou autre), la théophylline (Dilatrane ou autre). »
« L'arrêt de l'exposition à la fumée de tabac justifie une surveillance particulière durant un mois environ chez les patients qui prennent des médicaments à marge thérapeutique étroite
», indique la revue. « Une adaptation posologique est parfois nécessaire pour prévenir des effets indésirables par surdose.
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Psychomédia avec source : Prescrire.
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