Les tests sérologiques ne peuvent pas, aujourd'hui, permettre d'établir un passeport d’immunité à des fins de déconfinement (HAS), indique la Haute autorité française de santé (HAS) dans un communiqué le 2 mai.
La HAS précise une première série d’indications pour lesquelles les tests sérologiques « peuvent contribuer à lutter contre l’épidémie de COVID-19
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La HAS précise une première série d’indications pour lesquelles les tests sérologiques « peuvent contribuer à lutter contre l’épidémie de COVID-19
» en complétant les tests virologiques (RT-PCR) indiqués en diagnostic précoce de la maladie.
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Face au manque de connaissances sur l’immunité développée par les personnes ayant eu le COVID-19, la HAS préconise de rester prudent dans l’utilisation des tests sérologiques et les recommande pour les enquêtes épidémiologiques, les diagnostics de rattrapage et la prévention de la circulation du virus dans les structures d’hébergement collectif.»
« Les tests sérologiques permettent de déterminer si une personne a produit des anticorps en réponse à l'infection au virus SARS-CoV-2.
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Il reste encore beaucoup d’incertitudes sur ce que la présence d’anticorps chez les patients apporte comme information. En particulier, aujourd'hui, les tests sérologiques ne permettent pas de statuer sur une potentielle immunité protectrice ni a fortiori sur sa durée. Et ils n’apportent pas d’information sur la contagiosité.La HAS appelle à la prudence quant à l’utilisation des tests sérologiques, qui ne peuvent aujourd’hui pas permettre d’établir un passeport d’immunité à des fins de déconfinement. Le respect des mesures barrières reste fondamental pour chacun. »
COVID-19 : les incertitudes sur l'immunité après l'infection (Inserm)
« L’avis porte sur les tests ELISA, automatisables et faits en laboratoire de biologie médicale ; les tests unitaires – qu'il s’agisse des tests de diagnostic rapide, d’orientation diagnostique ou des autotests – feront l’objet d’un prochain avis.
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Les tests sérologiques, un outil de surveillance épidémiologique
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Les tests sérologiques, et en particulier les tests automatisables réalisés en laboratoire qui permettent un dosage des anticorps présents dans le sang, sont un outil précieux pour mener des enquêtes épidémiologiques. En période d’épidémie de COVID-19, ces enquêtes estiment la proportion de personnes ayant été en contact avec le virus et d’évaluer si certaines sous-populations jouent un rôle particulier dans la transmission du SARS-CoV-2. Ces études peuvent également apporter des connaissances sur le virus lui-même et sur les réponses immunitaires qu’il déclenche : la quantité d’anticorps neutralisants susceptible de contribuer à la protection, ainsi que leur persistance dans le temps.»«
Ces données permettent enfin d’alimenter des modèles mathématiques dont un des objectifs est d’anticiper la trajectoire de l’épidémie dans les semaines qui viennent. Elles guident les pouvoirs publics dans ses décisions pour gérer l’épidémie.»
Les tests sérologiques, un outil complémentaire des tests virologiques
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Les tests virologiques sont les tests de référence pour le diagnostic précoce d’infection au COVID-19. Les tests sérologiques ne s’y substituent pas d’autant que leurs résultats ne sont pas pertinents dans la semaine suivant l’apparition des symptômes, la production d’anticorps intervenant plusieurs jours après l’entrée du virus dans l’organisme.»«
En revanche il est possible d’y recourir en complément, à partir du 7ème jour ou 14ème après l’apparition des symptômes, notamment pour servir de “rattrapage” si un test virologique n’a pas pu être réalisé avant, ou pour poser le diagnostic chez des patients présentant des signes évocateurs de COVID-19, mais dont le test virologique est négatif.»
La HAS a défini les situations pour lesquelles les tests sérologiques sont indiqués tenant compte de l’état actuel des connaissances.
Pour la HAS, il est primordial que ces tests ne soient utilisés qu’à des fins médicales, dans le cadre d’une prise en charge individuelle. Elle identifie 7 indications sur prescription médicale. Par exemple, une utilisation en complément d'un test virologique lorsque celui-ci est négatif mais que des symptômes sont présents.
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Des utilisations à des fins collectives, telles que l’organisation du travail au sein d’une entreprise ou l’aide au déconfinement, ne sont pas envisageables.»
« Mal utilisés, les tests pourraient induire en erreur les patients sur leur immunité. Un relâchement sur les mesures barrières et la distanciation sociale pourrait ainsi augmenter le risque d’une nouvelle vague épidémique. Ce qu’il faut à tout prix éviter.
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« C’est pourquoi, à ce jour, la HAS ne recommande pas de recourir aux tests sérologiques chez certaines populations comme les professionnels qui ont continué d’être en contact avec le public ou chez les professionnels qui ont été confinés et vont reprendre une activité en présentiel.
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Plus d'informations sur le site de la HAS : Premières indications pour les tests sérologiques du COVID-19.
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Pour plus d'informations sur l'épidémie de la Covid-19, voyez les liens plus bas.
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