Une grande étude clinique de l’utilisation du « plasma convalescent » pour le traitement de la covid-19 sera réalisée dans une cinquantaine de centres au Canada, dont une quinzaine au Québec.
Plusieurs institutions québécoises participe au projet : CHU Sainte-Justine (CHUSJ et Université de Montréal), Centre hospitalier de l'Université de Montréal (CRCHUM), Hôpital général juif, Héma-Québec…
« On parle d’immunisation passive, alors qu’avec un vaccin on parle d’immunisation active
», explique le docteur Philippe Bégin du CHU Sainte-Justine et de l'Université de Montréal, coordonnateur du projet.
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L’immunisation passive consiste à transfuser le plasma de patients guéris de la COVID-19 à des patients en début de maladie pour leur transférer les anticorps protecteurs. Il s’agit d’une approche qui était utilisée avant l’avènement des vaccins lors des grandes épidémies», indique un communiqué de l'Université de Montréal.De vieilles études portant sur d’autres pneumonies virales graves comme la grippe espagnole ont déjà rapporté des diminutions de la mortalité allant jusqu’à 75 %. Bien qu’encourageantes, ces études montraient toutefois des lacunes méthodologiques, et l’efficacité contre la COVID-19 reste à démontrer. »
« L’un des avantages de l’immunisation passive est que le nombre de donneurs potentiels croît au fur et à mesure que l’infection progresse. Advenant des résultats concluants, une offre clinique pourrait être immédiatement proposée à la population hospitalisée grâce à la structure mise en place par Héma-Québec et les banques de sang dans le cadre de cet essai clinique.
»
« Moins d’un mois se sera écoulé entre la conception du projet et l’essai clinique. Ce tour de force a été rendu possible par une mise en commun des ressources à tous les niveaux et une collaboration entre les laboratoires pour l’élaboration des tests sérologiques.
»
La presse canadienne précise :
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C’est environ un mois après la fin de la maladie que les niveaux d’anticorps sont les plus élevés, et c’est à ce moment qu’on peut procéder à un prélèvement. Comme la pandémie ne déferle sur le Québec que depuis quelques semaines, le nombre de donneurs potentiels — même s’il ira en augmentant — demeure pour le moment restreint.Les chercheurs ont donc décidé que le plasma convalescent disponible sera réservé aux patients infectés par la maladie. Il n’est pas impossible, plus tard, qu’il soit offert à titre préventif, par exemple aux travailleurs de la santé qui côtoient étroitement le virus.
Quelque 1200 patients seront recrutés au Québec, dont 800 qui recevront du plasma convalescent. L’étude devrait durer environ trois mois. »
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Psychomédia avec sources : Université de Montréal, La Presse canadienne (Le Devoir).
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