L'association Respire a réalisé avec une équipe du CNRS, une série de mesures dans des enceintes du métro et du RER au cours du mois de juin 2019 à Paris.
Les résultats, qui confirment que l’air est nettement plus pollué en particules fines dans le métro que dans l’air ambiant extérieur, ont été rendus publics le 18 septembre.
« Ces mesures sont réalisées avec un appareil de haute précision, le LOAC, utilisé dans plusieurs dizaines publications scientifiques
», souligne le communiqué des chercheurs.
Elles « sont encore préliminaires et nécessiteraient d’être étendues, reproduites, élargies. Toutefois, elles permettent de mettre en évidence toute une série de constatations majeures pour la situation de la pollution de l’air dans le métro.
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« Les données publiées par la RATP (réseau SQUALES – Surveillance de la Qualité de l’Air de l’Environnement Souterrain) ou par Airparif concernent les PM10 et les PM2.5 mais pas les particules plus petites. Les mesures du LOAC permettent pour la première fois de mesurer des particules de taille qui descendent jusque 0,2 micron (donc PM 0,2).
Or, comme le rappelle un récent rapport de l’Agence nationale de sécurité sanitaire de l’environnement et du travail (ANSES), ce sont les particules les plus petites qui sont les plus dangereuses pour la santé. »
Les particules ultrafines pénètrent plus facilement dans les bronches et dans le sang par les alvéoles pulmonaires.
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Dans certains cas, les concentrations de particules peuvent être dix fois plus élevées en intérieur qu’en extérieur (300 μg/m3 comparé à 30 μg/m3 pour les PM10). Ces différences sont assez classiques et ont déjà été mises en évidence par des études similaires.»
« Dans nos mesures, la quasi-totalité des particules est de taille inférieure à 1 micromètre. En nombre, plus de 99,5 % des particules sont de taille inférieure ou égale à PM1.
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« La présence des plus petites particules n’est PAS proportionnelle à celle des particules de taille plus importante. Il peut exister des pics de petites particules qui ne sont pas visibles si on regarde uniquement les particules plus grosses (PM10 ou PM2.5)
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Les mesures montrent des différences importantes entre différentes parties du réseau. Les différences sont considérables entre l’avant, l’arrière et le milieu du quai ; entre des stations plus ou moins profondes ; entre les couloirs et les quais, etc. Et même entre différents trains sur un même quai.»
« Cela indique qu’il est nécessaire d’étudier en détail la distribution de la pollution dans les différentes parties d’une station : un seul point de mesure par station (comme avec le réseau SQUALES) est complètement insuffisant et pourrait nous faire manquer des enjeux importants.
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Les niveaux de pollution constatés à l’intérieur de la rame sont inférieurs à ceux mesurés dans les couloirs, relaie Le Monde. Et sur les quais, c’est en tête que les pics ont été mesurés. Conseil d’Olivier Blond, le président de Respire : « N’attendez pas votre RER près de l’entrée du tunnel ! »
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Je conseille aux gens de ne pas attendre le RER en bout de quai, de se positionner au milieu ou dans des endroits ventilés», a précisé Jean-Baptiste Renard du CNRS à FranceInfo. «Dans le RER A, l'arrivée de certaines rames est précédée d'un fort nuage de particules, sans doute liées au freinage», explique le chercheur.
« Par ailleurs, les importantes variations observées au cours du temps sur le quai du RER nous indiquent qu’il existe des paramètres de variabilité qui nous échappent actuellement et qu’il importe d’étudier : la variabilité observée est-elle liée au type de matériel, au type de conduite ou encore à d’autres facteurs restant à déterminer ? Comprendre finement ces différences permettrait d’aider la RATP et la SNCF à diminuer les concentrations de polluant dans les enceintes souterraines ou les tunnels et l’exposition des usagers et des personnels.
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L'air des métros chargé de particules ultrafines de métaux lourds toxiques (étude britannique, 2013)
Source de l'illustration : Association Respire.
Psychomédia avec sources : Respire, Le Monde, FranceInfo.
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