Les peintures acryliques, dites aussi « à l’eau », occupent la quasi-totalité du marché des peintures d’intérieur.
Dans son numéro de juin 2019 de magazine 60 Millions de consommateurs de l'Institut national français de la consommation publie les résultats d'un banc d'essai de 20 peintures acryliques d’intérieur portant sur leurs émissions potentiellement néfastes.
Les peintures testées sont de marques nationales, marques de distributeur, premiers prix, avec ou sans label écologique.
Toutes affichent un A+ pour les émissions dans l’air intérieur, un étiquetage relatif aux émissions de polluants volatils qui est obligatoire.
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Mais ce classement rassurant est trompeur. La classe A+ est synonyme d’émission de composés organiques volatils (COV) sous le seuil, bien trop élevé, de 1 000 µg/m³ vingt-huit jours après l’application.Il est possible de faire beaucoup mieux. La preuve : lors de nos tests, nous avons mesuré des émissions vingt fois plus basses (50 µg/m³) pour quatre peintures mates et trois satinées, quand d’autres, sur les vingt testées au total, approchent effectivement les 1 000 µg/m³. Pour 60 Millions de consommateurs, les classes d’obtention de l’affichage des émissions dans l’air doivent donc être rendues plus sévères. »
60 Millions a « également mesuré les émissions à trois jours – un test que la réglementation n’impose pas, mais utile car les habitants réoccupent souvent les pièces repeintes dans un délai aussi court
».
Malgré leur classement A+, plusieurs peintures ont des niveaux d’émission bien trop élevés qui peuvent, par exemple, dépasser les 8 000 µg/m³ pour certaines. Sachant que les effets d’inconfort des émissions de COV sont avérés dès 3 000 µg/m³…
Un prix élevé ne minimise pas les risques d’expositions aux COV, a constaté le magazine.
Autre lacune : la norme actuelle tient compte des recommandations des fabricants sur le nombre de couches à appliquer. Or, les tests de 60 Millions ont montré que des peintures dites « monocouches » nécessitent en fait deux couches pour bien couvrir.
Après application d’une deuxième couche, les émissions de COV étaient multipliées par deux, et parfois par plus de deux.
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Plus inquiétant, certaines substances non détectées en monocouche deviennent mesurables après une deuxième application. C’est le cas du formaldéhyde, cancérogène avéré, mesuré à trois jours avec une des peintures testées.Ces résultats jettent le doute sur le choix de l’allégation “monocouche”, qui pourrait bien être guidé par le souci de réduire les mesures des émissions plus que par une indication de la performance de la peinture. Certains fabricants inscrivent d’ailleurs des allégations peu claires, qui laissent entendre que leur peinture “monocouche” pourrait nécessiter une deuxième couche !
Sur ce point aussi, un renforcement de la réglementation s’impose. »
Parmi les substances problématiques que peuvent contenir les peintures, le magazine cite les isothiazolinones. « Ces conservateurs, qui évitent le développement bactérien et fongique dans les pots, sont reconnus comme très irritants et allergisants. Or, plusieurs des peintures testées associent trois conservateurs indésirables de cette famille.
»
Dans son numéro de juin, le magazine précise quelles marques sont concernées par ce banc d'essai.
Psychomédia avec source : 60 Millions.
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