Le sommeil des Français a considérablement diminué dans la dernière décennie selon le baromètre de Santé publique France (SPF) publié en mars dans le Bulletin épidémiologique hebdomadaire (BEH). Ce qui représente une sérieuse menace pour la santé.
L’enquête a été menée auprès de 12 637 personnes de 18 à 75 ans statistiquement représentatives de la population française.
Elle « confirme de manière pleine et entière la haute prévalence de l’insuffisance de sommeil dans la population générale française »
Pour la première fois, le temps de sommeil est passé en dessous de sept heures, en incluant les jours de repos. Il est passé de 7 h 9 min en semaine en 2009 à 6 h 42 min en 2017.
L’heure de coucher est 23 h 15 en moyenne et celle du lever, 6 h 48.
Plus d’un quart des adultes (27 %) font au moins une sieste en semaine, d’une durée moyenne de 50 minutes, un tiers (32 %) en font le week-end, d’une durée moyenne de 59 minutes.
L’insomnie chronique touche 13 % des 18-75 ans, 17 % des femmes et 9 % des hommes.
Les causes
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Le travail de nuit
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Le travail de nuit en est une (cause) reconnue. En France, le nombre de travailleurs de nuit est passé de 3,3 millions (15,0 % des actifs) en 1990 à 4,3 millions (16,3 %) en 2013
», souligne un éditorial du BEH qui accompagne l'étude. -
Le temps de trajet
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Le temps de trajet ou de “connexion” entre domicile et travail est aussi probablement un déterminant fort du déclin du sommeil dans nos mégapoles, de même que pour les habitants des zones rurales de plus en plus éloignés des centres de vie active et qui conduisent entre deux et trois heures par jour, rentrant de plus en plus tard, partant de plus en plus tôt et grignotant sur leur temps de sommeil.
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Le temps d'écran
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Le déclin de sommeil est aussi lié, comme chacun peut l’observer, au surinvestissement des adultes comme des enfants dans le temps passé face à des écrans : smartphones, tablettes, ordinateurs et abondance de l’offre culturelle et de divertissement via ces outils, à toute heure de la soirée et même de la nuit, perturbent le temps dévolu au sommeil.
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L'environnement nocturne
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Le sommeil insuffisant est aussi lié à notre environnement nocturne. Le bruit est reconnu comme l’un des premiers perturbateurs du sommeil. Ainsi, par exemple, le sommeil est l’un des indicateurs les plus importants de l’exposition au bruit des avions selon l’Organisation mondiale de la santé (OMS). (...) En ville, le bruit des deux-roues motorisés et celui des terrasses de café devenues espaces fumeurs ont aussi été maintes fois mesurés comme perturbateurs. Enfin la pollution lumineuse de nos villes de plus en plus éclairées et le réchauffement climatique ont aussi été évoqués comme agissant négativement sur le sommeil des citadins.
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Afin d'augmenter le temps de sommeil, « quelques conseils simples peuvent être déclinés et évalués sur des groupes pilotes ciblés en distinguant bien ce qui relève du comportement individuel et de la nécessaire modification de son environnement
», concluent les chercheurs.
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Psychomédia avec source : Bulletin épidémiologique hebdomadaire.
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