Le Slime, une pâte à malaxer gluante et élastique, est actuellement très prisé des enfants et adolescents.
L’Agence française de sécurité de l'environnement (Anses) et la DGCCRF alertent les consommateurs sur les risques liés au contact avec des produits toxiques lors de la fabrication puis de la manipulation de Slime « maison ».
Le Slime se trouve dans le commerce sous forme prête à l’emploi ou en kits. Il peut également être fabriqué à la maison. Les tutoriels de fabrication se multiplient sur Internet et de nombreuses recettes sont proposées, à base de constituants comme la colle à papier et la lessive.
Plusieurs cas d’atteintes cutanées en lien le Slime « maison » ont été rapportés à l’Anses, par les Centres antipoison, le réseau de vigilance en dermato-allergologie Revidal-Gerda et le réseau AllergOS.
L’Anses et la DGCCRF attirent l’attention sur les risques liés au contact de produits toxiques lors de la fabrication puis de la manipulation de Slime « maison ».
Le communiqué précise :
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L’ingrédient de base pour la fabrication du Slime est la colle à papier liquide, parfois vendue en flacons de grande contenance. Or, ces colles liquides contiennent des conservateurs, notamment des libérateurs de formaldéhyde ou des isothiazolinones, substances très allergisantes par voie cutanée, ainsi que de nombreux solvants (éthanol, acétate d’éthyle, acétate de méthyle) responsables d’irritation des voies respiratoires.Une substance permettant de rendre la pâte élastique est obligatoirement ajoutée : il s’agit quasi-exclusivement du bore sous forme d’acide borique et ses dérivés. Il est utilisé directement en poudre ou via des produits médicamenteux ou commerciaux : liquides pour lavage des yeux ou des lentilles de contact, lessives diverses dont l’usage est détourné à cet effet.
L’acide borique et ses dérivés, quels que soient les produits en contenant, ne doivent pas être manipulés par des enfants de manière répétée. En effet, ces composés toxiques pour la fertilité et le développement embryofœtal ne doivent pas être utilisés en dehors des usages pour lesquels ils sont commercialisés, et ce d’autant plus que les quantités utilisées lors de la fabrication de Slime sont plus importantes que dans les usages recommandés.
La manipulation de lessives, de produits détergents ou de colles en grande quantité, de manière répétée et prolongée peut être également à l’origine de dermatites de contact sévères car ces produits contiennent tous des conservateurs allergisants ou irritants. Ils ne sont pas destinés à rester en contact prolongé, intense et répété avec la peau. Plusieurs cas d’atteintes de la peau et des ongles (brûlures, rougeurs, eczéma, démangeaisons), observés par les Centres antipoison, le réseau de vigilance en dermato-allergologie Revidal-Gerda et le réseau AllergOS, ont été signalés à l’Anses.
Par ailleurs, l’utilisation de colles en grande contenance expose les consommateurs, et surtout les enfants, à des solvants dont certains peuvent provoquer des irritations des yeux, des voies respiratoires et sont toxiques pour le système nerveux central.
Enfin, les colorants utilisés pour la fabrication de Slime “maison” ne sont pas tous de nature alimentaire ou destinés à être en contact avec la peau. »
Concernant les coffrets vendus en magasins de jouets, l'Anses et la DGCCRF appellent les utilisateurs au respect des précautions d’emploi des kits.
La DGCCRF a réalisé une enquête sur les kits de « Slime » vendus en coffrets. Sur 15 prélèvements analysés, 2 kits contenaient une teneur en bore supérieure à la limite autorisée et ont d’ores et déjà été retirés du marché et rappelés.
Psychomédia avec sources : Anses.
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