Le nombre de cas de choléra a dépassé les 500 000 au Yémen et presque 2000 personnes sont décédées depuis que la flambée épidémique a commencé à se propager rapidement, fin avril, rapporte un communiqué de l'Organisation mondiale de la santé (OMS) du 14 août.
L’épidémie s’est propagée rapidement dans un contexte de détérioration des conditions d’hygiène et d’assainissement et des perturbations que subit l’approvisionnement en eau dans le pays.
Des millions de personnes n’ont pas accès à l’eau propre, et les ordures ne sont plus ramassées dans les grandes villes.
Le système de santé est en train de s’effondrer et ne parvient pas à répondre aux besoins : plus de la moitié de l’ensemble des établissements de santé ont dû fermer car ils ont été endommagés ou détruits ou car ils manquent de fonds.
Les pénuries de médicaments et de fournitures demeurent un problème courant et 30 000 agents de santé essentiels n’ont pas reçu leur salaire depuis presque un an.
Le nombre global de cas au niveau national a reculé depuis le début du mois de juillet, en particulier dans les zones les plus touchées. Mais les cas de la maladie, véhiculée par l’eau, continuent de se multiplier rapidement partout dans le pays, avec quelque 5000 personnes infectées chaque jour.
Le taux de survie est de plus de 99 % chez les cas qui ont accès aux services sanitaires. Mais près de 15 millions de personnes n’ont pas accès aux services de santé les plus rudimentaires.
« Les agents de santé du Yémen travaillent dans des conditions intenables. Des milliers de personnes sont malades, mais il n’y a pas assez d’hôpitaux, de médicaments, ni d’eau propre. Ces médecins et ces infirmiers sont au cœur de l’action sanitaire – sans eux, nous ne pouvons rien faire au Yémen. Ils doivent être payés pour pouvoir continuer à sauver des vies
», a déclaré le Dr Tedros Adhanom Ghebreyesus, Directeur général de l’OMS.
« Nous exhortons également les autorités yéménites et tous ceux qui, dans la région ou ailleurs, peuvent contribuer à ces efforts, à trouver une solution politique à ce conflit qui a déjà causé tant de souffrances
», a déclaré le Dr Tedros.
Nombre d'infrastructures, comme les stations de pompage d'eau, ont été détruites au Yémen en plus de deux ans de guerre civile, rapporte Le Figaro. Le conflit entre les milices houthies, proches de l'Iran, et les forces loyalistes soutenues par une coalition militaire dirigée par l'Arabie saoudite a fait plus de 10 000 morts.
Psychomédia avec sources : OMS, Le Figaro
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