Six personnes atteintes de diabète de type 1 testent le pancréas artificiel Diabeloop dans le cadre d'une étude clinique menée par les Hospices civils de Lyon. L'essai d'une durée de 3 mois a débuté le 23 mai.
« Dernière ligne droite avant la commercialisation du pancréas artificiel made in France
», souligne un communiqué.
« Il ne s’agit pas d’un organe implanté dans le corps
», explique le Pr Charles Thivolet chef du service d’endocrinologie du Centre hospitalier Lyon Sud. Le dispositif consiste en une micropompe à insuline de 32 g fixée sur le corps, un capteur et un smartphone.
Le capteur de glucose est connecté au smartphone et mesure en continu le taux de sucre dans le sang. À partir de ces informations, le mobile commande la pompe à insuline grâce à un algorithme.
« C’est là que le pancréas artificiel fait la différence car il s’adapte en permanence à la situation. En général un diabétique doit manipuler 7 à 8 fois par jour sa pompe, et s’il se trompe dans les doses il peut faire une hypoglycémie (tremblements, sueurs, malaise). Ici c’est le système qui gère le tout comme un “vrai” pancréas
». Les données sont analysables en temps réel, permettant un télésuivi.
« Dans une 1re étude, en 2016, la moyenne de glycémie avec le pancréas artificiel était nettement meilleure par rapport à des pompes à insuline préprogrammées manuellement.
»
« Le programme Diabeloop a été mis en œuvre par un consortium qui a su fédérer les compétences des ingénieurs du CEA-Leti, de la société Cellnovo avec sa micropompe d’insuline connectée, de l’équipe du CERITD à Evry initiatrice du projet, et des cliniciens des 10 principaux centres français d’initiation de pompe dans le diabète 1. Cette innovation technologique, associant intelligence artificielle embarquée et outils connectés, marque l’ouverture vers la santé numérique du patient diabétique.
»
Des expérimentations sont en cours dans huit centres français (dont Lyon) avec une soixantaine de patients, rapporte 20 minutes. Pour commercialiser le Diabeloop, les fabricants espèrent obtenir le marquage CE en 2018. Plusieurs étapes seront ensuite nécessaires pour que le dispositif, coûteux, puisse être pris en charge par l’assurance maladie.
Près de 200 000 personnes en France sont atteintes de diabète de type 1.
Diabète : le pancréas artificiel français Diabeloop approche du marché (2016)
Pour plus d'informations sur les pancréas artificiels, voyez les liens plus bas.
Illustration : source : Diabeloop.
Psychomédia avec sources : Hospices civils de Lyon, Diabeloop, 20 minutes.
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