Dans un communiqué, l'Association des spécialistes en médecine d'urgence du Québec (ASMUQ) « réclame à son tour que les gouvernements étudient avec sérieux les recommandations des psychiatres visant à protéger la santé mentale des jeunes, notamment de fixer à 21 ans l'âge où le cannabis sera légalisé
».
« Tous les jours, dans les urgences du Québec, nous traitons des personnes amenées par les policiers pour des psychoses induites par le cannabis
», explique Dre Élyse Berger Pelletier.
Les urgentologues appréhendent également l’exacerbation de l'asthme ou de l'hyperémèse, une forme sévère de nausée et de vomissement, a-t-elle expliqué à RDI. « Les vomissements sévères dus à la consommation de THC, c’est une maladie qu’on voit de plus en plus souvent, explique la Dre Berger Pelletier. On voit ça principalement chez les jeunes hommes. On utilise des antinauséeux extrêmement puissants - qu’on utilise en oncologie chez les patients cancéreux - et ça ne fonctionne pas
».
« Le THC stimule le centre du vomissement dans le cerveau », explique-t-elle. « Même si les gens arrêtent de consommer, ils vont garder cette maladie-là pendant des années ».
L'association appelle le gouvernement à appliquer le principe de précaution en encadrant strictement l'âge et la teneur en tétrahydrocannabinol (THC).
L'ASMUQ joint sa voix à celle de l'AMPQ (Association des médecins psychiatres du Québec) pour réclamer que les gouvernements du Canada et du Québec :
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interdisent la publicité ;
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s'assurent que le réseau de distribution sera exempt de toute logique de profit ;
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déterminent la concentration maximale de THC et indiquent le dosage sur les emballages ;
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développent des outils de prévention et des programmes d'éducation aux risques de l'utilisation ;
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financent des ressources pour traiter les maladies reliées à la consommation de cannabis.
Critères diagnostiques du trouble d'utilisation du cannabis (DSM-5)
Pour plus d'informations, voyez les liens plus bas.
Psychomédia avec sources : ASMUQ, Radio-Canada.
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