Des chercheurs américains, dont les travaux sont publiés dans la revue Proceedings of the National Academy of Sciences (PNAS), ont modifié la structure de l'antibiotique vancomycine de façon à empêcher le développement d'une résistance des bactéries.
La vancomycine est un antibiotique utilisé depuis 1956 contre les staphylocoques, les streptocoques et les entérocoques.
Les entérocoques résistants à la vancomycine figurent en 4e place de la liste des bactéries multirésistantes les plus préoccupantes, selon l’Organisation mondiale de la santé (OMS), rapporte Le Figaro.
Dale Boger du Scripps Research Institute et ses collègues sont parvenus à contrer le mécanisme développé au fil du temps par les entérocoques pour empêcher la vancomycine de « s’arrimer » à la bactérie et la détruire. Cette première étape a rendu son efficacité initiale à la molécule.
« Ils ont ensuite modifié chimiquement la structure de la molécule à deux endroits différents, lui offrant deux nouvelles “armes” pour attaquer le germe, chacune à sa façon et indépendamment. La bactérie se trouve à la fois criblée de trous et empêchée de se reproduire. La puissance de l’antibiotique s’en trouve multipliée par… 25 000 à 50 000, estiment les auteurs
», résume Le Figaro.
Combinés, ces trois modes d’action indépendants éliminent pratiquement la possibilité de développement de résistance. L'antibiotique permettrait ainsi notamment le traitement d'infections nosocomiales. (Une personne hospitalisée sur 20 contracte une infection nosocomiale en France))
Les chercheurs travaillent désormais à simplifier les étapes de production de la molécule qui n’a été testée que sur des cellules en laboratoire. Ils espèrent la testée chez l'humain d’ici 5 ans, a précisé Dale Boger au Figaro.
L'antibiotique vancomycine favoriserait l'asthme en détruisant la flore intestinale
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Psychomédia avec sources : Scripps Research Institute, PNAS, Le Figaro.
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