Le livre « Un cœur pour la vie : Prévention cardiovasculaire globale » (Éditions Trécarré, 2017) du Dr Martin Juneau, cardiologue spécialisé en prévention à Institut de cardiologie de Montréal, « est un mode d'emploi détaillé et scientifique pour vivre mieux et plus longtemps en santé
».
Avec ce livre, « il espère toucher autant ses collègues médecins ou nutritionnistes que le public
», rapporte Josée Blanchette dans Le Devoir.
Des patients de plus en plus jeunes sont admis en cardiologie et « l’espérance de vie “en santé” diminue (...) dramatiquement. Elle est de 69 ans pour les hommes et de 71 ans pour les femmes, soit plus de 10 ans à subir une qualité de vie très moyenne avant de mourir (...)
».
« Au moins 80 % de tous ces dommages collatéraux pourraient être évités simplement en modifiant les habitudes de vie et même en ajoutant un ou deux verres de vin par jour !
»
La première cause des crises cardiaques est la cigarette, a-t-il indiqué en entrevue à La Presse.
«
Ceux qui fument devraient tout d’abord arrêter de fumer. Heureusement, au Québec, ce ne sont que 20 % des gens qui fument. C’est encore trop, mais on est loin des 50 % à 60 % des gens qui fumaient dans les années 70.»«
Donc, ces gens devraient arrêter de fumer. Pour les 80 % des Québécois qui ne fument pas, la première chose à régler est l’alimentation. Et les gens doivent savoir qu’on ne peut pas compenser une mauvaise alimentation par l’exercice. On voit ça régulièrement chez les sportifs. Les gens se permettent de mal manger car ils s’entraînent beaucoup. Mais l’exercice ne compense pas les effets néfastes de la malbouffe. Donc on règle l’alimentation en premier lieu, et on ajoute l’exercice en deuxième lieu.»
Le Dr Juneau, rapporte Mme Blanchette,
«
propose une diète méditerranéenne à ses patients et va même jusqu’à encourager un régime végétalien (sans produits animaux) : “Avec ça, on ne les revoit plus jamais et ils ne veulent pas revenir en arrière. (...) L’ex-président Bill Clinton — quadruple pontage coronarien — était condamné par la médecine ; il a adopté le végétalisme grâce au Dr Ornish et perdu 40 livres. Il devrait être mort, et cela fait dix ans.”(...) “Les médecins pensent souvent que les patients n’écouteront pas. Ce n’est pas vrai du tout ! La plupart aiment mieux changer le contenu de leur assiette que de se faire ouvrir le thorax. J’ai un patient italien qui devait subir trois pontages. Il est devenu végétalien ; il n’a jamais eu besoin d’être opéré.”
(...) Il termine son ouvrage en dépolissant le lustre des statines, ces fameux médicaments anticholestérol, dont le Lipitor est le plus rentable de l’histoire de l’industrie pharmaceutique.
“La grande popularité des statines en prévention primaire s’explique également par le fait que leur faible impact sur les accidents cardiovasculaires est relativement peu connu de la communauté médicale” (...) Le Dr Juneau explique que la façon de présenter les chiffres y est pour beaucoup.
Les statines diminuent de 1,1 % le risque absolu de subir un accident cardiaque (il est de 3 % au départ). Mais toute la publicité des pharmas tourne autour du risque relatif, une réduction de 36 % (le tiers du 3 %). »
Dans Le Devoir : Médecin de cœur : La petite révolution du Dr Juneau.
Psychomédia avec sources : Éditions Trécarré, Le Devoir, La Presse.
Tous droits réservés