« Alors que Santé Canada procède à la réévaluation de l’atrazine, l’un des plus dangereux pesticides utilisés au pays, un chercheur a détecté sa présence dans l’eau potable de Montréal et de Toronto », rapporte un communiqué émis par Équiterre, Environmental Defence, un chercheur en chimie environnementale, une professeure à l’École de santé publique de l'Université de Montréal et le président de l’Association canadienne des médecins pour l’environnement.

« Cette situation inquiète de grands groupes environnementaux, des chercheurs et médecins, car l’atrazine est notamment reconnue comme perturbateur endocrinien, auquel les fœtus et enfants sont plus vulnérables en raison de l’influence du système endocrinien sur leur développement. »

Le communiqué poursuit :

« Une étude chez l’humain suggère également que les femmes enceintes exposées à l’atrazine à des niveaux semblables à ceux détectés dans ces analyses avaient un plus grand risque de donner naissance à un bébé de petit poids.

M. Sébastien Sauvé, professeur titulaire en chimie environnementale à l'Université de Montréal, a analysé des échantillons d’eau du robinet provenant d’eaux de surface. Ces analyses démontrent la présence d’atrazine dans l’eau potable des villes de Montréal et de Toronto, à des concentrations plus élevées que la norme européenne, mais sous la norme moins sévère des Recommandations pour la qualité de l’eau potable au Canada. “Une proportion importante des échantillons analysés pour Montréal dépasse pendant plusieurs mois la norme de potabilité de l’Union européenne”, explique le chercheur. Or, Santé Canada n’a pas pris en considération la présence du pesticide dans les eaux de surface dans sa réévaluation de l’atrazine.

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