L'Organisation mondiale de la santé (OMS) vient de publier une carte mondiale interactive de la pollution de l'air ayant une résolution d’environ 10 km sur 10 km.
Les données provenant de stations au sol et de satellites ont été soigneusement calibrées pour maximiser la fiabilité. Il ressort de ces données que 92 % de la population mondiale vit dans des lieux où les niveaux de particules fines PM 2,5 dépassent la limite d'une moyenne annuelle de 10 μg/m3.
Quelque 3 millions de décès par an sont liés à la pollution de l’air extérieur. En 2012, 6,5 millions de décès (soit 1 décès sur 9) étaient associés à la pollution de l’air extérieur et intérieur.
Près de 90 % de ces décès surviennent dans les pays à revenu faible ou intermédiaire, et près de 2 sur 3 surviennent dans les Régions de l’Asie du Sud-Est et du Pacifique occidental.
94 % de ces décès sont le fait de maladies non transmissibles, notamment les maladies cardiovasculaires, les accidents vasculaires cérébraux (AVC), la broncho-pneumopathie chronique obstructive et le cancer du poumon. La pollution de l’air augmente également le risque d’infection respiratoire aiguë.
En septembre 2015, les dirigeants du monde ont fixé une cible dans les « Objectifs de développement durable » consistant à réduire nettement d’ici à 2030 le nombre de décès et de maladies dus à la pollution de l’air.
En mai 2016, l’OMS a approuvé une nouvelle « feuille de route » appelant notamment le secteur de la santé à intensifier le suivi de la pollution de l’air, à évaluer les conséquences pour la santé et à jouer un plus grand rôle de direction dans les politiques nationales ayant une incidence sur la pollution de l’air.
Cet automne, l’OMS lancera une campagne de communication mondiale, « BreatheLife ».
Carte interactive de l'OMS (en anglais)
Une évaluation de l'atteinte des « Objectifs de développement durable » en ce qui concerne la santé vient aussi d'être publiée : Santé : voyez comment se classe votre pays (Islande en 1re place).
Psychomédia avec source : OMS.
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