Des chercheurs français, dont les travaux sont publiés dans la revue Scientific Reports, ont réussi à produire, en laboratoire, des cellules adipeuses (adipocytes) brunes, au moyen de cellules souches.
Les cellules adipeuses brunes, qui sont présentes en très faible quantité dans l'organisme, brûlent beaucoup d'énergie pour produire de la chaleur contrairement aux cellules adipeuses blanches qui stockent l'énergie.
Le but est de pouvoir tester si la transplantation de ces cellules chez des personnes obèses pourrait accroitre leurs dépenses caloriques et les aider à perdre du poids.
Christian Dani de l'Inserm/CNRS/Université Côte d’Azur et ses collègues ont utilisé des cellules adultes reprogrammées en cellules souches pluripotentes, capables de se différencier en n’importe quelle sorte de cellules de l’organisme.
Mais dans un milieu de culture classique, si ces cellules se différencient bien en cellules neuronales ou encore en cellules osseuses, les chercheurs ont curieusement du mal à obtenir des adipocytes, qu’ils soient blancs ou bruns.
Ils ont testé de nombreuses voies de signalisation moléculaires afin de trouver celles qui devaient être activées ou au contraire inhibées pour obtenir une différenciation des précurseurs d’adipocytes en adipocytes bruns. « Nous avions quelques pistes, précise le chercheur, mais nous avons aussi beaucoup travaillé à l’aveugle, en testant des dizaines de voies et de molécules et en regardant l’effet obtenu ».
Les chercheurs souhaitent maintenant à passer à la preuve de concept. L’objectif est de montrer qu’en transplantant ces cellules brunes humaines bien différenciées chez un animal obèse, les paramètres métaboliques associés à l’obésité s’améliorent et qu’il existe un effet thérapeutique. Chez la souris, cela fonctionne. De précédents travaux ont montré que la transplantation d'adipocytes bruns d'un rongeur à un autre rongeur obèse entraîne des améliorations.
Psychomédia avec source : Inserm.
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